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La percée desblogs et des wikis

Dossier | publié le : 09.11.2004 |

Ces outils séduisent de plus en plus d'entreprises soucieuses de développer le travail collaboratif... à moindre coût.

Simples à mettre en place, faciles à utiliser et nécessitant peu d'opérations de maintenance, les blogs, ou weblogs, fleurissent actuellement sur le Net. Cette nouvelle génération de sites web personnels permet, en effet, à tout un chacun, de publier et de compiler des blocs d'informations associés à des thématiques.

Sur chaque bloc, les visiteurs peuvent apporter leurs commentaires. Si ce n'est la simplicité, rien de bien révolutionnaire. Sauf que le phénomène blog est surtout intéressant par sa dimension communautaire. Illustration : une personne visite un blog, identifie une information intéressante, la mentionne sur son propre site en citant la source. L'émetteur de l'information est alors automatiquement avisé que celle-ci a été reprise sur un autre blog. Un lien est même proposé vers ce dernier. Au final, il est possible de surveiller l'activité de dizaines de blogs en recevant, dans un «agrégateur», les titres de toutes les informations mises à jour.

Début d'intérêt

Alors que le grand public se passionne pour ce nouveau canal de communication, les entreprises commencent tout juste à s'y intéresser. Chez Disney, par exemple, les blogs utilisés en interne sont individuels et communautaires. Outre la pratique de la veille, les collaborateurs y publient des comptes rendus de réunions, des sujets de réflexion... Les salariés de Sun Microsystems et de Microsoft sont, quant à eux, invités à ouvrir des blogs externes pour y retranscrire, de façon «authentique», quelques instants de leur vie professionnelle... et privée. Sun Microsystems pousse encore plus loin la démarche en affichant la liste des blogs de salariés les plus consultés.

Blog collectif externe

Chez Reflect, une société informatique de 26 salariés implantée à Limoges, un blog collectif externe, construit en marge du site web institutionnel, cohabite avec des blogs personnels et des blogs par pôles d'activité. « Une partie de la prime annuelle est fonction de la participation aux discussions internes », explique Christophe Routhieau, responsable marketing de cette SSII qui utilise, en sus, un wiki pour faire travailler plusieurs personnes sur un même document.

Issu du logiciel libre, le wiki est orienté vers l'édition collaborative. Inventé par Ward Cunningham en 1995, c'est un site web dynamique consistant à proposer, par défaut, des fonctionnalités de publication coopérative non structurantes. Priorité à l'autorégulation et à la réactivité (en hawaïen, «WikiWiki» signifie «vite»). Chaque personne habilitée à créer des pages est libre de corriger, d'enrichir ou de supprimer celles initiées par ses collègues. Chaque version modifiée bénéficie d'un archivage. Rien ne se perd, tout se transforme !

Outils bridés

Depuis le début de l'année 2003, des salariés de plusieurs entités de Cetelem utilisent des wikis pour publier sur l'intranet. Des outils «bridés», car la direction ne souhaite pas permettre à n'importe quel collaborateur d'ajouter, de modifier ou de supprimer une information.

« Sur le Net, le wiki a fait la preuve de ses vertus autorégulatrices. C'est une question de temps pour que ses usages s'adaptent au monde de l'entreprise », souligne Charles Népote, de la coordination informatique de l'établissement de crédit. Le wiki a déjà ses lettres de noblesse sur la toile avec Wikipedia, une encyclopédie multilingue en ligne, qui recense quelques milliers d'auteurs ayant collaboré pour créer plus d'un million de pages depuis janvier 2001.

Logiciels libres

Afin de réduire leurs coûts, certaines entreprises expérimentent également des logiciels libres. Vinci Energies, par exemple, propose à ses clubs d'échanges transversaux des espaces collaboratifs comprenant une base de documents partagés, un fil d'actualité, un calendrier, un forum et des alertes relatives à tous les enrichissements. Bien entendu, la solution permet de gérer des droits d'accès en fonction des profils de «publicateurs» et d'animateurs. Tous ces éléments ont été développés en interne à partir d'un socle gratuit baptisé TikiWiki.

R. H.