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Les Pratiques

Le bassin de Saint-Nazaire prévient les TMS

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 02.11.2004 | Violette Queuniet

Un dispositif de prévention des TMS (troubles musculo-squelettiques) vient d'être lancé dans le bassin de Saint-Nazaire par le groupement de médecine du travail local, l'Aract Pays de la Loire et la Cram. Objectif : diffuser l'esprit de prévention dans les entreprises.

Première maladie professionnelle en France, les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont la cible privilégiée de tous les préventeurs. Pour aider les entreprises du bassin de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, à agir, le Groupement interprofessionnel de la médecine du travail de Saint-Nazaire (GIMT), la Caisse régionale d'assurance maladie (Cram), le médecin inspecteur régional du travail et l'Aract Pays de la Loire ont mis sur pied un dispositif d'accompagnement pour les entreprises adhérentes du GIMT qui souhaitent se mobiliser. L'idée d'une telle mise en place vient... d'un chef d'entreprise.

Créer une dynamique

C'est, en effet, le président du GIMT, Philippe Humbert, Pdg de Sker, une PME de maroquinerie, qui a voulu proposer ce service complémentaire. Autre intérêt du dispositif : « Plutôt que de proposer des interventions d'appui isolées, l'idée est de créer une dynamique. L'objectif est que ce qui est fait dans les premières entreprises soit diffusé dans d'autres », indique Frédéric Doreau, chargé de mission à l'Aract Pays de la Loire.

Après une première journée de sensibilisation, au printemps dernier, qui a réuni une trentaine d'entreprises, le dispositif d'appui s'est mis en place à la rentrée avec les entreprises volontaires, au nombre de neuf pour l'instant : PME de la distribution, des transports, de l'artisanat, comptant entre 20 et 400 salariés. La première étape consiste en une visite «pluridisciplinaire» dans l'entreprise : le médecin du travail, l'intervenant de l'Aract et l'ingénieur-conseil effectuent un prédiagnostic, indiquent le type de démarches à effectuer, formulent des propositions telles que la formation du personnel, la mise en place d'un nouveau matériel, etc. L'intervention est gratuite pour l'entreprise et financée par le GIMT. Ensuite, c'est à elle de reprendre contact si elle a besoin d'assistance.

Trois années de sensibilisation

Limite de l'exercice : les entreprises demandeuses ne sont pas celles qui rencontrent le plus de problèmes. Ainsi, le magasin Super U de Savenay, qui s'est équipé, en 2003, de caisses ergonomiques et a formé l'ensemble du personnel aux bons gestes, ne déclare aucune TMS. A l'inverse, les entreprises de l'agroalimentaire, qui connaissent « une véritable hécatombe », comme l'indique le Dr Catherine Hoornweg, médecin du travail au GIMT, ne se mobilisent guère. Mais le dispositif de prévention bénéficie de trois années pendant lesquelles la sensibilisation peut progresser. En 2005, l'objectif est d'ailleurs de former, dans les entreprises, un ou deux salariés qui deviendraient des «correspondants TMS», après une formation avec la Cram, pour pérenniser les actions préventives.

Auteur

  • Violette Queuniet