logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

8,2 % des salariés sont syndiqués

L'actualité | publié le : 02.11.2004 | Jean-François Rio

Alors que le taux de syndicalisation en France est l'un des plus faibles des pays industrialisés, la représentation syndicale en entreprise est en progression, selon une étude de la Dares.

En 2003, 1 845 000 personnes adhéraient à un syndicat en France, soit 8,2 % des salariés (7,5 % des femmes, 9 % des hommes), selon l'étude «Mythes et réalités de la syndicalisation en France» que vient de publier la Dares. Il s'agit, précise la direction des études du ministère de l'Emploi et de la Cohésion sociale, d'un des taux de syndicalisation les plus faibles des pays industrialisés. Pour autant, celui-ci s'est stabilisé depuis une dizaine d'années.

Parallèlement, la Dares souligne une progression de la présence syndicale en entreprise : 40 % des salariés déclaraient, en effet, en 2003, qu'un ou plusieurs syndicats étaient présents sur leur lieu de travail, contre 38 % en 1996. Si l'on intègre les personnels de la fonction publique, 55 % des salariés étaient représentés par une organisation syndicale l'an dernier.

Autre constat : l'audience syndicale dans les élections aux comités d'entreprise et aux délégations uniques de personnel augmente. Sur le cycle électoral 2001-2002, les syndicats ont recueilli 78 % des suffrages, contre 71 % dix ans plus tôt. Avec 15,1 % de salariés affiliés à un syndicat, la fonction publique affiche toujours le plus fort taux de syndicalisation. Lequel est de 5,2 % dans le secteur privé, handicapé par « la taille de ses entreprises et l'absence de protection statutaire des salariés », avance la Dares. Les professions les plus syndiquées se retrouvent, logiquement, dans la sphère publique : professeurs, chercheurs, médecins hospitaliers mais aussi ingénieurs et cadres de la fonction publique.

Faible syndicalisation des ouvriers

L'adhésion à un syndicat est d'ailleurs plus fréquente pour les cadres et les professions intellectuelles que pour les ouvriers. « La faible syndicalisation des ouvriers et des employés, mais aussi des femmes et des jeunes, peut être reliée à la montée du chômage de masse et à la flexibilité de la main-d'oeuvre », explique la Dares.

Auteur

  • Jean-François Rio