Le e-learning a beaucoup fait rêver. Il faut dire que le programme était fort alléchant puisque ce nouvel outil devait permettre aux entreprises de réaliser de subtentielles économies tout en mettant, enfin, la formation à la portée de tous. Les prestataires se prenaient à rêver de taux de croissance à deux chiffres. Bref, l'heure était à l'euphorie.

Mais, celle-ci a été de courte durée. La chute a été rude (dépôt de bilan de certains prestataires, arrêt des grands appels d'offres...) et ne semble pas terminée. Ainsi, dernièrement, l'annulation - faute de participants - de deux salons consacrés au sujet atteste bien de la perte d'intérêt du public.

Un désintérêt qui pourrait bien, cependant, se révéler injustifié. La réforme de la formation professionnelle et, notamment, le Droit individuel à la formation (DIF) pourraient, en effet, lui offrir une seconde chance. Mais, gageons que, cette fois, la prudence et la mesure seront au rendez-vous.