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Les Pratiques

Médéric et Malakoff créent un espace emploi commun

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 19.10.2004 | Céline LACOURCELLE

Les groupes Médéric et Malakoff peaufinent leur démarche de partenariat en créant un espace emploi interentreprises.

Après avoir créé, en juillet dernier, SI2M, une filiale informatique conjointe de 300 salariés, les groupes Malakoff et Médéric, acteurs de la protection sociale complémentaire, poursuivent leur coopération en inaugurant un espace emploi commun. « Nous avons voulu signifier que l'actuelle démarche de partenariat, menée par nos deux sociétés, pouvait être synonyme de développement de carrière et d'opportunités pour nos collaborateurs », explique Jean-Paul Siegel, directeur du personnel et des relations sociales de Médéric.

Aire de mobilité professionnelle

Le 2 septembre dernier, les directions de Médéric, de Malakoff et de SI2M ont, ainsi, signé, avec les fédérations CFDT, CFTC et CFE-CGC, un accord posant les principes de fonctionnement de cette aire de mobilité professionnelle, concernant les 4 450 salariés des trois entités. Au programme : mutualisation des offres d'emploi entre DRH et priorité donnée aux candidatures internes ; mise en ligne via les intranets respectifs des différents postes à pourvoir ; mobilité interentreprises avec garantie de maintien de l'ancienneté, de la rémunération annuelle brute et de la classification dans le cadre de la CCN du personnel des institutions de retraite complémentaire... « Cette nouvelle gestion des candidatures repose sur un triple volontariat : celui du salarié candidat, celui de l'employeur d'origine, et celui de l'employeur d'accueil, décrit Jean-Paul Siegel. Toute candidature à une mutation doit se faire par l'intermédiaire de la DRH d'origine, qui peut ne pas lui donner suite si celle-ci perturbe le fonctionnement du service de provenance du salarié. »

Le nouveau contrat de travail, établi selon les clauses d'une convention également tripartite, s'il ne comporte pas de période d'essai, peut, éventuellement, prévoir une période probatoire, de six mois au plus, en cas de changement de fonction.

Commission paritaire commune de l'emploi

Le tout se déroulant sous l'oeil attentif d'une commission paritaire commune de l'emploi, une émanation des instances centrales de représentation du personnel et de négociation de chacun des employeurs. D'ailleurs, son cahier des charges est déjà bien rempli : c'est à elle que revient d'étudier, lors de ses réunions annuelles, la situation de l'emploi et ses perspectives, la formation professionnelle et, évidemment, la mobilité au sein de ce nouvel ensemble. « La commission est également informée et consultée sur les études conduites en matière de gestion prévisionnelle des métiers et des compétences par les sociétés. » Une mission conditionnée par une harmonisation préalable des appellations et des définitions d'emploi. Cet exercice sera conduit, en premier lieu, sur SI2M.

A terme, le texte prévoit la mise en place de formations communes et l'étude en commun de moyens favorisant l'exercice, par les salariés des trois sociétés, de leur droit à la VAE.

Période d'observation

Depuis la signature de l'accord, ce dispositif de mobilité est effectif. Mais, dans un premier temps, il est réservé aux salariés de SI2M, candidats à une mobilité vers les deux groupes, ainsi qu'à ceux des deux groupes vers SI2M. « Il s'agit d'une période d'observation, demandée par certains syndicats », précise Jean-Paul Siegel. Sa durée ? Douze mois, à l'issue desquels le dispositif sera étendu, sous réserve du bilan dressé par la commission.

Auteur

  • Céline LACOURCELLE