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Hausse des actes d'incivilité à La Poste

L'actualité | publié le : 12.10.2004 |

Les postiers sont de plus en plus confrontés à des formes de violence au travail, selon les résultats d'une enquête dévoilés le 5 octobre par la fédération CFDT des postes et télécoms.

Quatre postiers menacés de mort à Lille, attaques à main armée dans deux agences postales en Picardie... Deux exemples récents, qui ne seraient pas des cas isolés, selon les résultats d'une enquête nationale réalisée par la fédération CFDT des postes et télécoms. Elle fait état d'un développement inquiétant de la violence exogène au travail. Près de 65 % des 7 600 postiers ayant répondu au questionnaire subissent des insultes dans l'exercice de leur métier. Un taux qui atteint 75 % en zone urbaine et 85 % en zone urbaine sensible (ZUS) !

Phénomène national

Fait nouveau, le phénomène concerne l'ensemble du territoire : 36 % des postiers évoluant en zone rurale déclarent avoir subi des insultes, des agressions ou des menaces. En outre, 40 % des salariés redoutent les moments d'ouverture et de fermeture des bureaux.

Conséquence : 41 % des agents font état de problèmes de santé liés au travail, notamment des maux de tête (46 %), des douleurs lombaires (45 %), des troubles du sommeil (41 %). « Les salariés travaillant en zone rurale se remettent beaucoup plus difficilement que les autres d'une agression », observe Nadine Capdeboscq, secrétaire nationale de la fédération CFDT postes et télécoms.

Banalisation de la violence

« Notre mode de vie qui fait que l'on veut tout, tout de suite, et la banalisation de la violence sont parmi les causes des incivilités », note le syndicat. Lequel pointe aussi les dysfonctionnements de l'entreprise : organisation du travail inadaptée, mauvaise gestion des files d'attente, manque de personnel, carences en formation et absence de dispositif de sécurité dans les bureaux de poste.

La fédération cédétiste estime que la lutte contre les incivilités ne doit pas se résumer « à la seule prise en compte des victimes d'attaques à main armée ». « C'est un dossier que nous comptons prochainement aborder avec la direction, dans le cadre d'une négociation plus large sur la santé au travail », indique Nadine Capdeboscq. La CFDT plaide pour l'aide et l'accompagnement de toutes les victimes, la prévention des risques et la sensibilisation des acteurs de la prévention dans l'entreprise, mais aussi dans les collectivités locales.