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Des salariés satisfaits, mais peu engagés

L'actualité | L'événement | publié le : 12.10.2004 |

Selon le dernier baromètre ORC, les salariés ne se sentent pas trop mal dans leur environnement professionnel. Pour autant, ils restent attentifs aux opportunités du marché de l'emploi. Leur credo ? La réussite sociale et l'évolution professionnelle.

Quelle perception ont les salariés de leur vie professionnelle ? C'est à cette question qu'a choisi de s'attaquer, cette année, ORC, Image & Stratégies d'employeur, agence de communication spécialisée dans les ressources humaines, dans le cadre de la 6e édition de son baromètre*.

Contre toute attente, cette perception est plutôt positive. « Les salariés ne se trouvent, en effet, pas trop mal lotis, signale Nathalie Atlan, directrice-conseil. Ainsi, 40 % d'entre eux ont intégré par choix le secteur dans lequel ils exercent leur métier, et 33 %, suite à un heureux hasard. De plus, 51 % déclarent aimer leur secteur d'activité et 48 %, leur métier. Leur charge de travail, quant à elle, s'alourdit, mais reste acceptable, selon ces salariés, majoritairement convaincus que leur contribution est perçue comme bénéfique. »

Les salariés regardent ailleurs

Cerise sur le gâteau : 67 % d'entre eux se déclarent satisfaits de l'équilibre entre leur vie privée et leur vie professionnelle. Les DRH peuvent donc dormir sur leurs deux oreilles. En fait, pas totalement. Car ces salariés continuent de penser que l'herbe est plus verte ailleurs. Et ne s'interdisent pas d'aller le vérifier. Et pour cause ! La satisfaction exprimée à l'égard de leur entreprise est nettement plus nuancée. En effet, près d'un tiers des personnes interrogées affirment que l'entreprise dans laquelle elles travaillent ne leur convient pas. Autre indice de la potentielle mobilité externe de ces collaborateurs : 59 % se disent détachés, voire en rupture avec leur employeur. Les femmes et les jeunes se révèlent les plus concernés en la matière.

Une adhésion très faible à la stratégie

Cause à effet : l'adhésion des salariés à la stratégie de leur entreprise est particulièrement timide : 6 % n'y adhèrent « pas du tout », 19 %, « pas vraiment », et 52 %, « partiellement ». Pour autant, s'ils aspirent au changement, ils restent tout de même lucides. Ainsi, seuls 30 % de l'échantillon pensent que le marché de l'emploi leur sera favorable cette année. Les autres préfèrent attendre 2005, année d'opportunités d'après les deux tiers des répondants ! En attendant, un cadre sur deux consulte les offres d'emploi pour effectuer une veille du marché.

L'entreprise idéale

Tous ont une idée assez précise de leur entreprise idéale. Pour 35 % de l'échantillon, il s'agit d'une multinationale. Et, plus surprenant, pour plus d'un quart des salariés, l'entreprise préférée a les traits d'une PME. Un score qui place ces petites et moyennes structures à égalité avec les grandes entreprises nationales. Notons que les PME sont la cible prioritaire des commerciaux et des techniciens.

« Au-delà de la taille, les salariés choisissent majoritairement, comme toujours, une entreprise pour son activité, pour ses produits ou ses services », précise Nathalie Atlan. Quelques nuances, toutefois. Ainsi, les professionnels de la santé, les ingénieurs et les techniciens sont particulièrement attentifs aux innovations de l'entreprise, tandis que la culture d'entreprise et l'éthique recueillent l'attention des femmes et des salariés expérimentés.

La réussite sociale

Autre enseignement de cette étude : la réussite sociale s'affiche comme la principale attente des salariés. « Il s'agit là d'un réel changement. Auparavant, les personnes interrogées plaçaient en tête de leurs revendications l'équilibre de vie. Il est toujours prépondérant, surtout pour les jeunes et les femmes, mais s'efface au profit de la réussite sociale, qu'il faut interpréter dans le sens d'intégration sociale », ajoute Nathalie Atlan. Pour y parvenir, 59 % des sondés identifient un axe majeur : celui de l'évolution de carrière : « Normal, elle constitue, en quelque sorte, une garantie anti-chômage puisqu'elle est synonyme d'employabilité », constate-t-elle.

Et ce, même s'ils ne perdent pas totalement de vue la question de la rémunération, première source d'insatisfaction relevée cette année. Celle-ci est, d'ailleurs, le premier motif de démission, devant le manque d'évolution de carrière (22 %) et une atmosphère de travail désagréable (21 %).

Les salariés, en 2004, sont donc très individualistes. L'intérêt collectif ne semble, en effet, ne plus les mobiliser.

* Réalisé entre juin et juillet derniers, à l'aide d'un questionnaire électronique, totalisant 11 200 témoignages.