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Enquête

Le choix d'un major local

Enquête | publié le : 05.10.2004 |

Le groupe franco-italien de fabrication de semi-conducteurs a misé sur l'assise locale des consultants d'Altedia et sur leur expérience des métiers de l'électronique.

Occupation de l'usine, déclenchement de procédures judiciaires, grève de la faim de salariées... C'est dans un climat très tendu que s'est ouverte, mi-mars, l'antenne-emploi chargée du reclassement des 361 futurs licenciés de STMicroelectronics. La direction avait annoncé, en septembre 2003, la fermeture de son site rennais, transféré à Singapour.

Connaissance du terrain

Pour les accueillir, une dizaine de consultants d'Altedia, le cabinet retenu pour avoir répondu aux différents critères de sélection de Thierry Denjean, DRH France de l'entreprise. « Tout d'abord, il fallait un prestataire connaissant le bassin d'emploi rennais. Or, Altedia avait eu la charge du reclassement des ex-Mitsubishi d'Etrelles, également en Ille-et-Vilaine, et proposait des consultants de la région, en contact régulier avec les différentes administrations locales. Par ailleurs, le cabinet devait connaître notre métier : l'électronique. C'était le cas, puisque les équipes d'Altedia avaient eu la charge du dossier Philips », explique le DRH.

Synergie

Autre point fort d'Altedia : faire partie du même groupe que DML, le cabinet-conseil diligenté par STMicroelectronics pour étudier les différentes solutions alternatives à la fermeture du site. « Ce point commun assurait la mise en place d'une synergie et donc d'un maillage profitable à l'identification d'opportunités de postes au sein des entreprises locales, surtout après qu'Altedia a réalisé deux études du bassin d'emploi », avance ce dernier.

Depuis cinq mois, l'antenne est donc en place. Les consultants, les mêmes depuis le début (une des exigences du client), étudient l'employabilité de chacun des adhérents, via une méthode dite de «reconnaissance de l'expérience professionnelle». Le principe ? « Faire découvrir aux salariés très spécialisés quelques-unes de leurs compétences transposables à d'autres métiers : comme celles liées à la fiabilité et à la précision requises dans l'électronique », commente Thierry Denjean. Autant de qualités susceptibles d'intéresser les entreprises locales, qui, si elles hésitent, seront séduites par certaines dispositions du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui prévoit l'attribution de 4 500 euros pour l'embauche d'un salarié, somme doublée pour un salarié âgé de plus de 45 ans, ainsi que la prise en charge, à hauteur de 5 000 euros, des formations nécessaires pour l'adaptation au nouveau poste.

Un tiers de reclassements

Aujourd'hui, un tiers des personnes licenciées sont reclassées. Elles ont accepté l'une des deux offres personnalisées d'emploi (OPE), proposées par Altedia, comme l'exige le cahier des charges. En clair : une formation longue de reconversion d'un an, ou un CDI, ou un CDD de six mois minimum débouchant sur un CDI, localisés au maximum à 50 km ou à 50 min de leur domicile, rémunérés à 80 % minimum de leur salaire de base d'origine. Date prévue de fermeture de l'antenne : fin 2005.

STMicroelectronics

>Activité : fabrication de microprocesseurs.

>Lieu : Rennes (35).

>Nombre de salariés licenciés : 361.

>Cabinet : Altedia.

>Adhérents de la cellule : 266 salariés (74 %).