Les antennes-emplois sont-elles vraiment efficaces ? Difficile à dire tant les statistiques globales sont rares. Une chose est sûre, l'efficacité de la cellule est liée à plusieurs facteurs, outre, bien sûr, le professionnalisme - pas toujours au rendez-vous - des consultants : la qualification des licenciés, leur âge, leur expérience professionnelle, mais aussi la vitalité du bassin d'emploi. A l'impossible nul n'est tenu, et les consultants ne peuvent créer des emplois qui n'existent pas !

Cela dit, les consultants partagent la responsabilité du bilan de l'opération avec les DRH, les partenaires sociaux et, bien sûr, les candidats au reclassement.

Les DRH, d'abord. En effet, c'est à eux qu'il revient d'assurer, largement en amont, l'employabilité des salariés et leur polyvalence, qui sont, indéniablement, les meilleurs gages de reconversion. Un chantier de longue haleine qui n'est pas toujours mis en oeuvre. Les partenaires sociaux, ensuite, en veillant à éviter la surenchère sur le montant du «chèque valise», qui, revers de la médaille, freine le retour à l'emploi, et en négociant des moyens supplémentaires pour un vrai reclassement. Les candidats, enfin, qui doivent, après avoir fait le deuil de leur emploi, s'atteler rapidement à leur recherche.

Oui, le reclassement est bien l'affaire de tous.