Travail, le meilleur des mondes ?
C'est un documentaire poignant que propose Arte, le 28 septembre. L'histoire de la mondialisation, où le travail n'a plus de frontières. Dans La ressource humaine, une marchandise, les réalisateurs, Lilian Franck et Robert Cibis, analysent trois situations professionnelles sur trois continents. C'est, d'abord, l'histoire de Chamila Alvis, au Sri Lanka. Sans emploi, elle ne sait pas comment nourrir ses trois enfants depuis le décès de son mari. Elle se présente dans une agence qui emploie de la main-d'oeuvre peu qualifiée en Europe. Elle compte travailler comme femme de chambre à Chypre, pour un contrat de trois ans, et multiplier, ainsi, son salaire par huit (30 euros mensuels au Sri Lanka). Durant cette longue période, sa mère gardera ses enfants.
En ex-Allemagne de l'Est, Volker Nebelung et Dirk Wagner, deux ouvriers du bâtiment au chômage, se rendent à une bourse de l'emploi, où une jeune Hollandaise leur propose de partir à Londres pour participer à la construction du nouveau terminal de l'aéroport d'Heathrow. Mais ils doivent, auparavant, apprendre l'anglais. C'est 659 euros la semaine. Enfin, à New York, dans les quartiers huppés de Manhattan, Jay Gaines, un chasseur de têtes, débauche les «hauts potentiels» chez les concurrents. Son prochain deal ? A 400 000 euros, dénicher une perle rare, pour un job financier « brassant 1,5 milliard de dollars ». Sa recherche peut durer un an, son marché est mondial, car seuls quelques candidats correspondent à ce profil de poste. La soirée se poursuit avec Une dernière chance, un reportage qui propose une plongée dans le quotidien de plusieurs chômeurs allemands. A voir.
Arte, le 28 septembre, à 20 h 40.
