Séminaires, colloques, petits-déjeuners débats... On ne compte plus les manifestations ayant pour thème la réforme de la formation professionnelle. Il est vrai que, depuis plus de trente ans, et la loi de 1971, la formation n'avait pas connu un tel remue-ménage. La réforme, qui a joué l'Arlésienne pendant des années, est, depuis la loi du 4 mai 2004, une réalité. Reste que les décrets permettant sa mise en oeuvre arrivent au compte-gouttes.

C'est dans le flou que les entreprises se préparent à la nouvelle donne. Comment mettre en place les contrats de professionnalisation ? Comment faire vivre le nouveau Droit individuel à la formation ? Comment gérer l'accompagnement individualisé des salariés ? Quel rôle joueront les Fongecif ? Nombreuses sont les questions qui demeurent, aujourd'hui, en suspens. Sans compter celle que se posent la plupart des entreprises : quel sera le coût de la réforme ? Faut-il s'attendre à une explosion du budget formation ? Bien malin qui peut le dire.

Mais, l'heure est déjà aux travaux pratiques. Le plan de formation nouvelle version doit être présenté au CE avant le 31 décembre, les contrats de professionnalisation peuvent être signés à partir de novembre et le DIF doit être mis en place en 2005. On peut comprendre l'inquiétude des entreprises.