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Vers un observatoire paritaire

Dossier | publié le : 28.09.2004 |

L'industrie pharmaceutique avait commencé ses négociations dès le début de l'année 2004. Elles ont été suspendues en attendant la promulgation de la loi.

Après trois séances supplémentaires, l'accord avait des chances d'être signé, le 24 septembre dernier, entre les syndicats de salariés et le Leem (Les entreprises du médicament), le syndicat patronal.

La branche pharmacie est composée de 300 entreprises, mais 80 % des effectifs se concentrent dans les 20 premières sociétés. « Cela simplifie un peu la diffusion de la réforme de la formation professionnelle, même si tout le monde l'appréhende », estime Pascal Le Guyader, directeur des affaires sociales, de l'emploi et des relations sociales au Leem.

Apprentissage ignoré

L'arrivée des contrats de professionnalisation ne perturbera pas, toutefois, une industrie où l'apprentissage n'est guère développé. La branche possède, depuis 1994, un triptyque d'accords sur la classification, la formation professionnelle et la gestion prévisionnelle des emplois. « L'accord interprofessionnel ne vient pas tout bousculer, sauf, bien sûr, pour le DIF », convient Pascal Le Guyader. Ainsi, le principe des entretiens professionnels ou du passeport formation y figure déjà. « L'idée est de refondre les textes pour n'avoir qu'un seul accord », explique Gilbert Lebrument, secrétaire général de FO Pharmacie.

Comité de pilotage

De ces accords, un observatoire des métiers est né, géré par le Leem. Les syndicats reconnaissent la qualité de son travail, mais réclament une gestion paritaire. « Nous lui donnerons une coloration paritaire, répond Pascal Le Guyader, avec un comité de pilotage. Mais pas question de l'introduire dans la gestion. »

Si les négociations sur les priorités de la branche en matière de formation sont, de l'avis de la CFDT-FCE (fédération chimie énergie), plutôt consensuelles, les discussions sur le DIF le sont moins. Ainsi, les syndicats veulent imposer aux entreprises qu'il se déroule en partie pendant le temps de travail. Le Leem, de son côté, veut s'en tenir à la formule conditionnant cette possibilité à un accord d'entreprise.

20 heures par an

Les discussions sont ouvertes sur l'anticipation de l'application du DIF. L'idée serait de fixer une même date pour tous les salariés de la branche. Pas question, en revanche, pour le Leem, de dépasser les 20 heures par an. Selon la CFDT, il aurait également rejeté la possibilité d'une anticipation des droits sur quatre ans. Quant à la transférabilité, l'accord devrait s'en tenir à la loi.

Enfin, il reste à régler le financement du DIF. Pour les contrats et les périodes de professionnalisation, le taux horaire de l'aide financière versée aux entreprises par l'Opca de la branche, C2P, sera indexé sur le coût des formations, un coût directement lié à l'utilisation ou non de machines industrielles.K.D.