Après la vogue des coachs et l'inflation des livres et des méthodes miracles sur le coaching, il est salutaire que quelqu'un se risque à jeter un pavé dans la mare pour dénoncer certaines pratiques tout aussi approximatives que lucratives. Tout le monde peut s'intituler coach et, conséquence plus grave, chacun, aujourd'hui, peut avoir à faire à un coach d'entreprise plus ou moins improvisé.

Rares sont ceux qui comprennent la spécificité du métier de coach et, surtout, ses limites. Cet effet de mode, corrélé à une absence de réglementation, tend, parfois, à défaut de l'aide attendue, à représenter une nuisance potentielle pour l'entreprise et ses salariés.

La quantité d'abus est devenue telle, selon Eléna Fourès, elle-même coach, qu'il devient indispensable d'alerter le public exposé et de lui donner quelques repères dans ce que l'auteur n'hésite pas à qualifier de véritable «souk».

Convaincue qu'il faut moraliser la profession et que les organisations fédératrices des coachs ne peuvent pas efficacement, aujourd'hui, jouer ce rôle moralisateur, faute de légitimité suffisante, l'auteur tente de faire le point sur les dérapages et autres abus en tout genre, et à poser quelques garde-fous.

Eléna Fourès, neurolinguiste, docteur ès sciences de l'université de la Sorbonne, coache en cinq langues et est spécialiste en leadership et transculturalité. Elle a fondé son propre cabinet.