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SANS

Reconnaître ses vraies forces

SANS | publié le : 21.09.2004 |

Quand on ne connaît pas ses points forts, on doute de sa capacité à faire face aux situations délicates. Chacun possède dans son for intérieur quelques idées sur ses qualités personnelles, mais peut-il les considérer comme fiables à 100 % ? Lorsqu'on n'en est pas sûr, on tombe facilement dans les travers suivants :

Rechercher la performance ou la perfection. Placer la barre très haut et investir toute son énergie pour l'atteindre est un bon moyen de canaliser son doute. Malheureusement, le répit s'avère de courte durée. Car, dès le succès obtenu, le doute sur ses points forts revient. Il faut de nouveau se prouver que l'on est capable et recueillir l'approbation de son entourage. A terme, cette tension de chaque instant vers une performance indiscutable est condamnée à la désillusion. Car la perfection n'existe que pour les choses, les objets du monde fini, pas pour les humains. L'homme est, par définition, imparfait puisqu'il change et évolue.

La peur de s'exposer. Certains prennent l'habitude de ne pas s'impliquer. Bien qu'ils fourmillent d'idées, ils s'abstiennent en réunion et quand on leur demande leur avis, ils ne se prononcent pas. Pourtant, ils savent faire chorus avec le groupe si nécessaire, car c'est sans risque. Leur grande peur, c'est d'être propulsé sur le devant de la scène, montré du doigt. Ils restent donc dans l'ombre par peur d'être exposés... et rongent leur frein par manque de reconnaissance. Eh oui, à force de se cacher, on se fait oublier ! Dans la même catégorie, se rangent ceux qui connaissent leur influence, mais ont peur de leur impact. Appréhension des effets qu'ils pourraient déclencher, crainte de ne plus contrôler la suite des opérations, bref, ils s'effacent. Que de talents gâchés par manque de confiance en soi !

Attendre d'être reconnu par les autres. Certains sont conscients de leurs qualités, mais ne font pas l'effort de se les approprier. Ils attendent donc des autres d'être rassurés dans leur valeur, reconnus et valorisés. Selon le proverbe, n'ayant pas appris à pêcher, ils attendent chaque jour qu'on leur donne un poisson... Terrible fragilité, car la reconnaissance n'est pas généreusement distribuée dans les entreprises. Devant le manque, certains mendient leur ration, en s'excusant, par exemple, d'un travail insuffisamment peaufiné. Afin de s'entendre dire : « Mais non, c'est vraiment très bien ! »

Devant cette galerie de portraits, la tendance est de sourire, en pensant aux personnes de son entourage. Sans voir qu'en fait, la photo s'adresse à chacun. Qui a suffisamment approfondi la reconnaissance de ses vraies forces pour dire : « Aucun de ces portraits ne me concerne » ? La sagesse devrait pourtant nous souffler qu'une force dont on a fait preuve dix fois est fiable à 100 % et qu'elle sera toujours disponible au moment voulu.