logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

Capitaliser, mais avec l'entreprise

SANS | publié le : 14.09.2004 |

Les dispositifs d'épargne de la loi Fillon sont méconnus, et les salariés demandent à leur entreprise de les aider à financer leur retraite, selon l'enquête annuelle Novacy sur l'épargne salariale.

La réforme du financement des retraites, aujourd'hui vieille de plus d'un an, n'a guère calmé les craintes des Français, selon l'étude annuelle de l'Observatoire Novacy sur l'épargne salariale, réalisée par TNS Sofrès et publiée le 9 septembre. Ainsi, 61 % des Français sont « inquiets quand ils pensent à leur retraite, malgré la loi Fillon », relève l'enquête. C'est à peine mieux que l'année dernière (63 %) ; 67 % des salariés souhaitent que leur entreprise les aide à se préparer, notamment par la mise à disposition de produits d'épargne, par l'information ou par le rachat de points retraite.

Dispositifs mal identifiés

Gros chantiers en perspective pour les bancassureurs et les DRH : les nouveaux dispositifs de la loi Fillon restent mal identifiés. Seuls 17 % des salariés connaissent globalement le principe des nouveaux Perp et Perco. Et la majorité connaissent mieux le premier que le dispositif d'entreprise.

Le Perco paraît bien adapté. Il propose, principalement, une sortie en rente (en capital si accord) avec une bonne défiscalisation (rente viagère à titre onéreux). Or, plus des deux tiers des salariés, selon Nocacy, préfèrent la sortie en rente. D'autre part, le Perco, comme le PPESVR qu'il remplace, permet des abondements allant jusqu'à 4 600 euros par an. Les salariés recherchent, justement, un versement complémentaire à leur épargne (56 %) plutôt qu'une déduction d'impôt sur le revenu.

Evolution de l'épargne selon l'âge

L'épargne salariale est déjà utilisée pour préparer la retraite ; 32 % des salariés interrogés ont un plan et 36 % de ceux-ci disent l'utiliser pour préparer leur retraite. Seul un salarié sur trois envisage de récupérer les sommes investies dès la fin de la durée de blocage.

Malgré tout, seuls 38 % des salariés épargnent pour leur retraite : c'est à peine plus qu'avant la réforme et même un peu moins qu'en 2002 (40 %). La proportion d'épargnants pour la retraite évolue, bien sûr, avec l'âge : 13 % des moins de 25 ans ; 40 % des 35-45 ans ; 46 % des 45-55 ans et 51 % des 55-65 ans.

Ceux qui préparent leur retraite y consacrent un quart ou un peu plus de leur épargne et utilisent les placements déjà existants : dans l'ordre, assurance vie, livrets, PEA-actions-obligations, épargne salariale (pour 23 % d'entre eux), immobilier...

Etude sur une base de 2 500 salariés, 1 100 répondants.