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Sediver Saint-Yorre devrait fermer

SANS | publié le : 07.09.2004 |

Le 1er septembre, l'italien Vetroarredo est revenu à son projet initial de fermeture du site Sediver, à Saint-Yorre (Allier). Une décision qui menace 294 emplois.

Rien n'est encore définitivement joué, mais les chances de survie de l'usine Sediver de Saint-Yorre diminuent. Lors d'un CCE, le 1er septembre, le groupe italien Vetroarredo, propriétaire de Sediver, a, en effet, annoncé son intention de fermer le site auvergnat, spécialisé dans la fabrication d'isolateurs électriques en verre.

Refus de rachat

Le lendemain, la direction et les représentants du personnel entamaient l'examen du plan social. Un véritable coup de massue pour les 294 salariés, d'autant plus qu'un repreneur, la société américaine Vintech, avait déposé une offre de rachat garantissant la pérennité de l'activité et celle des emplois.

« Vetroarredo préfère sacrifier des emplois que de voir son usine partir à la concurrence », peste Noël Paput, secrétaire du CCE et délégué CGT.

La décision de fermeture de Sediver remonte au 30 janvier dernier. L'entreprise italienne entendait, alors, transférer la production en Chine ou au Brésil, voire la rapatrier en Italie. Devant la mobilisation des syndicats et des élus locaux, Vetroarredo décidait de faire machine arrière. Et de proposer, par voix de presse, un double chantage : le maintien du site contre une baisse de 30 % des salaires et une aide publique de 6 millions d'euros.

Dans un courrier adressé au personnel, le Pdg de Vetroarredo arguait que les salaires étaient, en moyenne, de 25 % à 30 % supérieurs à ceux de la région. Une solution inacceptable pour les syndicats. Lesquels pressent, aujourd'hui, le gouvernement « d'intervenir auprès des dirigeants de Vetroarredo pour leur indiquer que la France n'est pas un terrain de jeu pour un groupe en mal de monopole, alors que la production française peut se poursuivre avec un repreneur ».