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Les syndicats unanimes campent sur leurs positions

SANS | publié le : 07.09.2004 |

Face à Gérard Larcher, ministre délégué aux Relations du travail, qui poursuivait ses consultations sur l'assouplissement des 35 heures, les partenaires sociaux ont campé sur leurs positions.

Après la CFDT, le 26 août dernier, les autres centrales syndicales ainsi que la CGPME ont été reçues, la semaine dernière, par Gérard Larcher. De la CFE-CGC à l'Unsa, en passant par la CFTC, FO et la CGT, les syndicats repoussent unanimement toute modification de la législation sur les 35 heures. « Les assouplissements existent, ils sont déjà très nombreux, nous ne souhaitons donc pas que le dossier soit rouvert tant sur le plan législatif que sur le plan de la négociation collective », a déclaré, à l'issue de son entretien avec le ministre, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO.

Un besoin économique

Un avis partagé par Alain Olive, secrétaire général de l'Unsa, qui souhaite que l'on « prouve que la croissance est telle, aujourd'hui, que les entreprises ont besoin d'augmenter le temps de travail », et par Jacques Voisin, président de la CFTC, qui réclame des pouvoirs publics qu'ils mettent « fin aux dérives actuelles » en matière de durée légale du travail. Pour Jean-Luc Cazettes, président de la CFE-CGC, « il faut d'abord négocier sur la sécurisation pour les salariés avant de rentrer dans un débat plus large sur, éventuellement, une remise en cause du temps de travail ». Bernard Thibault, enfin, refuse « les termes du débat tels qu'on veut nous les imposer : la France ne souffre pas du coût du travail que représenterait les 35 heures ».

Du côté patronal, Jean-François Roubaud, président de la CGPME, a plaidé, sans surprise, pour la pérennisation du régime transitoire des heures supplémentaires, dont bénéficient, actuellement, les petites entreprises, ainsi que pour l'extension du contingent annuel de 180 à 240 heures supplémentaires par salarié. Quant au Medef, qui ne devait être reçu que le 7 septembre au ministère, il a multiplié les déclarations depuis les couloirs de son université d'été. Son président, Ernest-Antoine Seillière, estime que c'est par le biais d'accords d'entreprise qu'employeurs et salariés, pour ceux qui le souhaitent, devraient pouvoir déroger à la législation sur les 35 heures.