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Un déploiement difficile au ministère des Affaires sociales

SANS | publié le : 31.08.2004 |

Retards, tâtonnements et constantes adaptations aux nouvelles règles de gestion publique ponctuent le déploiement de l'application Peoplesoft au ministère des Affaires sociales.

Au ministère des Affaires sociales, l'adaptation au changement n'est pas un vain mot. Personne n'est épargné, surtout pas les 600 utilisateurs du progiciel de gestion Peoplesoft, inauguré le 12 juin 2002. Les agents RH se sont à peine familiarisés avec la solution informatique que les chantiers en cours les forcent déjà à adopter de nouveaux réflexes.

Cartographie de la masse salariale

La Lolf (Loi organique relative aux lois de finance), qui entrera en vigueur en 2006, va obliger les ministères à réguler leur masse salariale par les rémunérations et non plus par les effectifs. A charge pour les gestionnaires d'optimiser l'utilisation de l'outil informatique afin de cartographier la masse salariale et de prévoir son évolution sur un an. Une interface avec le ministère des Finances devrait les y aider. Mais son déploiement, initialement prévu cette année, ne sera probablement effectif qu'en 2005. « On rencontre des soucis techniques liés à la difficulté, pour Cap Gemini, notre prestataire, de bien comprendre l'ensemble de nos besoins », reconnaît Georges Bayard, chef de projet utilisateur à la Dagemo (Direction de l'administration générale et de la modernisation des services).

Ce projet, fruit d'une réflexion engagée dès 1998, est gigantesque par son coût : 11 035 558 euros au total, correspondant à la période 1998-2003. Baptisé "Synergie", il est symbolique de la rencontre entre privé et public. Chacun a dû partir à la découverte de l'autre. « Cette opération a participé à la formalisation de la version secteur public de Peoplesoft en France », confie Bernard Krotin, directeur général de MC2I Conseils, le cabinet-conseil du ministère. Selon Georges Bayard, « l'expérience a permis de s'initier au fonctionnement en structure-projet ». En plus de communiquer avec l'extérieur, les deux directions du ministère - DDTEFP et DAS - ont dû se livrer à un exercice inédit : apprendre à travailler ensemble sur un outil informatique commun. Si les délais de livraison ont été respectés, le dernier semestre 2002 et l'année 2003 ont été consacrés à une fastidieuse résorption des anomalies. Parmi les plus courantes, Georges Bayard cite « les écrans inaccessibles, les données fausses ou incohérentes, les règles de gestion non prises en compte par le système ».

Vers un self-service RH

L'adhésion au projet, déjà faible au départ, a encore pâti de ces déboires. Après l'adaptation aux nouvelles fonctionnalités liées à la Lolf, les gestionnaires RH feront face, en 2006 ou en 2007, à un autre grand chantier : le passage à la version 8 de Peoplesoft. « Une migration délicate, qui nécessite la mise en oeuvre d'une méthodologie de recette de non-régression de l'application », prévient Bernard Krotin. Mais qui, à terme, ouvre la perspective d'un self-service RH accessible à l'ensemble des agents depuis leur poste de travail.