Les préoccupations des salariés, interrogés par Epsy*, pour la rentrée 2004, ressemblent fort à celles de 1998 ou de 2003 : augmentation de salaire (83 %) et promotion interne (46 %) arrivent toujours en tête de leurs priorités.

En revanche, alors qu'à la rentrée 2003, seuls 20 % des salariés donnaient la priorité à la réduction du temps de travail, aujourd'hui, ils sont 35 % à la souhaiter. Au moment où le débat national est lancé sur un éventuel allongement du temps de travail sans compensation salariale, leurs souhaits semblent complètement déconnectés de l'actualité.

Toutefois, ce sont surtout les cadres (53 %) qui désirent travailler moins (contre 34 % des ouvriers et des employés), tandis que les agents de maîtrise et les employés, pragmatiques, attendent plutôt une promotion interne (48 % contre 32 % des cadres). A noter que les salariés de 45 ans et plus sont les plus nombreux (52,7 %) à espérer une promotion interne.

Autre décalage : alors que de nouveaux droits à la formation professionnelle vont s'appliquer pour les salariés, la priorité accordée à cette dernière perd 10 points par rapport à 2003, passant à 33 %. Sauf pour les ouvriers, qui sont encore 41,2 % à la citer comme préoccupation principale, ainsi que 69 % des salariés du BTP.

Dans cette période de recrudescence du chômage, changer d'entreprise peut être risqué ; cette préoccupation perd 7 points par rapport à 2003, sauf chez les agents de maîtrise, qui sont toujours 6,5 % à lui donner la priorité, et chez les femmes, qui sont encore 5 % à souhaiter changer de société.