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EADS s'engage sur la mixité

SANS | publié le : 31.08.2004 |

Le 22 juin dernier, EADS s'est doté d'un accord visant l'équité des parcours professionnels et la féminisation de son effectif.

Est-ce l'industrie aéronautique qui est peu attirée par les candidatures féminines ou les femmes qui sont peu tentées d'intégrer ce secteur ? Pour EADS, qu'importe. Le groupe aéronautique est bien décidé à remédier à cette situation. En effet, seules 17 % de femmes composent son effectif français. D'où la promesse faite par Philippe Camus, président exécutif, en juin 2003, d'embaucher, chaque année, un minimum de 20 % de femmes.

Cet engagement fait partie, aujourd'hui, des dispositifs du récent accord sur "l'égalité et la mixité professionnelle au sein du groupe EADS en France", signé le 22 juin dernier par la direction et les représentants CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO. « Nous avons voulu bâtir un accord volontariste mais contenant des mesures concrètes et mesurables dans le temps », explique Jacques Massot, DRH. « Et permettant un réel changement des mentalités à tous les échelons de l'entreprise », ajoute Brigitte Capelle, négociatrice pour FO.

Féminisation des métiers

Outre la promotion de la mixité via le recrutement, mesurée trimestriellement par business unit, EADS lance la féminisation de ses métiers. « Pour cela, nous allons réaliser une cartographie des métiers pour identifier les filières professionnelles au sein desquelles la présence féminine peut être renforcée », avance Frédéric Agenet, directeur des relations sociales. A chacune des filiales de mettre en oeuvre au moins une action par an allant dans ce sens.

Identification des disparités

Second principe fondamental : l'égalité. « A cette fin, un état des lieux statistique pour une analyse comparative de la situation des hommes et des femmes va être disponible pour l'identification de disparités, présente Frédéric Agenet. Si, chez les cadres, les parcours sont homogènes dans la première partie de carrière, un écart dans les évolutions professionnelles apparaît autour de 35 ans, qui va en s'accroissant. » L'accord prévoit de corriger ces différences grâce à l'allocation d'une enveloppe budgétaire par filiale. Pour éviter qu'elles se reproduisent, les différentes sociétés du groupe devront s'assurer, chaque année, que la répartition budgétaire des augmentations de salaires entre les hommes et les femmes soit au moins proportionnelle à l'importance de la population féminine dans chacune des catégories professionnelles de la société concernée.

Côté parentalité, le texte généralise, dans le groupe, le congé pour enfant malade et porte le congé parental à quatre ans. Une durée qui sera prise intégralement en compte dans le calcul de l'ancienneté. Les salariés intéressés verront leur salaire revalorisé à leur retour selon les augmentations générales ou individuelles effectuées durant leur absence.

Prochain rendez-vous : fin 2006, pour le bilan de l'application de cet accord.