Trois mille euros : tel est le montant - conséquent - de la prime que le conseil régional d'Alsace versera, à partir de l'automne, aux chômeurs qui se reconvertiront dans l'hôtellerie-restauration ou le BTP.

Dans la région, ces deux secteurs sont les plus touchés par le manque de bras, par déficit de candidatures ou par l'inadéquation des qualifications. Selon l'ANPE, ils présentaient, en 2003, un rapport "demandeurs d'emploi sur offres" inférieur à la moyenne régionale de 1,4 : le chiffre est de 1,1 pour le BTP et de 0,8 pour l'hôtellerie-restauration, ce qui signifie que ce secteur (environ 20 000 salariés) suscite moins de candidatures que de postes à pourvoir. A tel point que ses syndicats professionnels ont tenté de recruter en Pologne et en ex-Allemagne de l'Est.

Plusieurs conditions régissent le dispositif. L'ex-chômeur devra trouver une entreprise en Alsace, qui l'em- bauche à temps plein, en CDI, en CDD d'un an minimum ou en contrat jeune, parmi une liste de 22 métiers : 13 dans le BTP, dont couvreur, peintre ou ouvrier du béton, et 9 dans l'hôtellerie-restauration (aide de cuisine, serveur, réceptionniste...).

Le reconverti devra attendre dix mois avant de toucher l'intégralité de la prime. Il recevra, alors, 2 000 euros s'ajoutant aux 1 000 versés au bout de trois mois d'emploi. Le dispositif concerne également les femmes en reprise d'activité.