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Sous le soleil, le high-tech

SANS | publié le : 13.07.2004 |

C'est le plus petit pays de l'Union européenne, mais l'un des plus offensifs. Pour sortir de la crise, il s'est fixé comme objectif de créer 10 000 nouveaux emplois dans les domaines des technologies de l'information, des équipements électroniques, des biotechnologies, des industries pharmaceutiques et médicales, au cours des dix prochaines années.

Avec sa taille de puce, Malte est le plus petit des nouveaux pays adhérents. Longtemps demeurée prospère malgré l'absence de ressources naturelles, son économie traverse, depuis trois ans, une passe difficile. L'île a, en effet, connu une récession, en 2001, avant de retrouver une faible croissance en 2002, suivie d'une décélération en 2003. Conséquence ? Le chômage a bondi à 8,2 % fin 2003 contre 6 % en 2002, à la suite des premières restructurations, notamment dans la construction navale, le textile et l'industrie du meuble.

Pays vulnérable

Malte reste encore vulnérable. Son économie repose essentiellement sur le tourisme (plus d'un million de touristes débarquent chaque année sur l'île), les services et l'industrie électronique. Mais le pays cherche aussi à être plus offensif. Il s'est donné pour objectif de créer 10 000 nouveaux emplois dans les domaines des technologies de l'information, des équipements électroniques, des biotechnologies, des industries pharmaceutiques et médicales au cours des dix prochaines années.

Autant dire que Malte fonde de grands espoirs sur son entrée dans l'Union européenne. L'île recevra, en effet, quelque 109,8 millions d'euros sur la période 2004-2006.

Place financière

De son côté, le pays apporte dans sa corbeille de mariage la quatrième flotte maritime au monde. Il s'est aussi racheté une conduite : son régime offshore est aboli. Son nom a été rayé de la liste noire des paradis fiscaux et il cherche, aujourd'hui, à devenir une place financière pour accueillir les fonds de pension britanniques et américains.

La France a peu investi dans l'île. Alors que l'on compte environ 250 sociétés à capitaux étrangers sur place, seules cinq filiales françaises y sont recensées. Les Allemands, les Italiens et les Britanniques arrivent largement en tête, avec près de la moitié des implantations. STMicroElectronics, filiale du groupe franco-italien producteur de semi-conducteurs, est le premier employeur privé de l'île (2 361 salariés). On y trouve, également, Accor (avec trois implantations), ICP et IBA (santé/pharmacie) ou encore CMA-CGM (bateaux de plaisance).

Préférence nationale

Quelles sont les opportunités de carrière ? Hormis pour les investisseurs et les ressortissants dotés d'un savoir-faire très spécifique, le pays n'est pas un eldorado de l'emploi. Avec la crise, le pays s'est calfeutré, et les Français devront patienter avant de pouvoir exercer leurs talents sur le sol maltais. Car, si tous les emplois sont, en théorie, ouverts aux Européens, en pratique, il est encore très difficile pour un étranger de devenir salarié, commerçant, ou encore de s'installer à son compte.

Avec la crise, les entreprises locales jouent la carte de la préférence nationale. On demandera au candidat à l'emploi de parler le maltais, alors que la langue officielle est l'anglais. Un obstacle de taille au recrutement !

MALTE

Population : 399 000 habitants (dont 10 698 étrangers).

Population active : 139 650 personnes, (% de femmes nc).

PIB par habitant : 10 185 euros.

Salaire minimum brut mensuel : 129 euros.

Salaire moyen brut mensuel : 653 euros.

Coût du travail horaire : 2,40 euros.

Taux de chômage : 7,2 %.