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Un courtier pilote la mutuelle de Technip

SANS | publié le : 12.07.2004 |

Le courtier Aon ponctionne 3 % des frais de gestion de la mutuelle du groupe Malakoff pour jouer un rôle de conseil que la DRH estimait jusqu'alors déficient.

Fin 2003, à l'occasion de la renégociation de l'accord santé de Technip, la position de la mutuelle du groupe Malakoff (SMM) a été quelque peu bousculée. Si la SMM continue de "porter le risque" et d'assurer la gestion, le volet conseil incombe, désormais, au courtier Aon, qui ponctionne 3 % des 10 % des frais de gestion de la mutuelle au titre de "frais de suivi technique de dossier". « Nous n'étions pas satisfaits de la qualité du reporting de la SMM, or nous ne disposons pas, en interne, des compétences pour nous occuper de cela. A partir de là, un prestataire devait nous fournir les éléments pour comprendre l'évolution de notre complémentaire santé et agir en conséquence », explique Philippe Davignon, DRH de Technip France.

Reportings trimestriels

Aon se charge de récupérer les données à la SMM pour les clarifier et les mettre en perspective dans des reportings trimestriels transmis à la DRH et aux organisations syndicales. « Nous apportons des informations plus objectives et plus claires à l'ensemble des partenaires sociaux », avance Hervé Kerdranvat, chargé de clientèle chez Aon.

Auparavant, le reporting de la SMM était semestriel. « Les indicateurs qu'elle fournissait n'étaient pas satisfaisants, mais nous nous interrogeons sur la valeur ajoutée que va apporter Aon en la matière. Au regard des informations auxquelles nous avons déjà eu accès, nous ne nous attendons pas à mieux », avance Claudine Carel, déléguée CGT de Technip, qui y voit, surtout, l'occasion pour ce dernier « de mettre un pied dans la porte ». Et ce, d'autant plus que le courtier propose également une activité de gestion. En attendant, l'ensemble des organisations syndicales ont signé cet accord santé.

Un rôle élargi

Au-delà de son activité de reporting, de benchmark et de veille juridique à l'international, Aon a mené l'appel d'offres qui a reconduit la SMM comme gestionnaire. Le tout, en pesant sur l'évolution d'un contrat qui permettait aux salariés de changer leurs options d'une année sur l'autre en fonction de l'évolution de leur situation. Dans le nouvel accord, cette souplesse a disparu. Ces aménagements auraient permis de limiter à 5 % une hausse des cotisations initialement prévue à hauteur de 10 %.

« Nous sommes de plus en plus souvent amenés à travailler avec les conseils de l'entreprise, consultants ou courtiers », commente Michel Bonnenfant, responsable de la direction des grandes entreprises au groupe Malakoff. C'est sans passer par une procédure d'appel d'offres qu'Aon s'est fait une place sur le contrat santé de Technip. Le groupe jouait déjà un rôle de courtier pour les assurances des risques industriels du pétrolier. Par ailleurs, Aon assurait un "suivi technique" du contrat de santé géré par MV4 chez Coflexip, une société intégrée dans le giron de Technip en 2001.