En ce début de xxie siècle, l'économie de l'information, du savoir et de la gestion des connaissances fait un bond prodigieux. Non seulement l'Internet modifie les rapports hiérarchiques d'accès au savoir, mais il est absolument incontrôlable, pour le meilleur et pour le pire.

Pour le meilleur, il modifie le rapport au temps et à l'espace, réalisant, parfois, ce fantasme d'ubiquité nourri par les hommes depuis toujours. Pour le pire, dans la logique du réseau, les chemins critiques sont bannis : les noeuds forts du réseau ne sont pas déterminés par les compétences ou les connaissances, mais par le nombre de liens créés. Les maîtres du jeu virtuel peuvent donc venir troubler l'ordre établi du réel. Tout le monde peut, potentiellement, diffuser de l'information à peu de frais, semer le doute, créer l'événement.

L'information échappe au contrôle des professionnels et, parfois, au plus élémentaire principe de responsabilité. L'expérience montre que même les entreprises sachant communiquer risquent d'être débordées par le phénomène.

Quelles stratégies adopter pour tenter, en cas de crise, de reprendre la main par rapport à l'information ? Comment juguler les rumeurs et rétablir cette dimension de confiance dans l'entreprise, ses valeurs et ses produits, qui est indispensable à la performance ?

Tel est l'objet du livre de Didier Heiderich, consultant en communication de crise. Sujet qui, aujourd'hui, ne peut plus laisser personne indifférent.

Didier Heiderich a d'abord exercé des responsabilités dans l'industrie, avant de devenir consultant en communication de crise. Il est, notamment, président de l'Observatoire des crises.