E & C : Le 2 juillet dernier, le Syntec Recrutement a apposé sa signature, aux côtés de celle de certains de ses homologues européens, à un accord instituant une nouvelle structure, baptisée European confederation of search and selection associations (ECSSA). Pour quelles raisons l'avez-vous créée ?

J.-F. R. : Il y a à peu près deux ans, le vice-président du Syntec Recrutement, Victor Ernoult, du cabinet éponyme, et moi-même, nous nous interrogions : l'Europe, tout le monde en parle ; mais nous, cabinets de recrutement, n'avions pas avancé sur le sujet, alors que nos clients sont souvent européens et que certaines de nos missions dépassent largement les frontières hexagonales. Nous avons donc cherché dans les différents pays européens les structures comparables au Syntec Recrutement. Celles-ci identifiées, nous sommes allés les rencontrer pour les convaincre de l'intérêt de se regrouper. En toile de fond : une motivation principale, celle de créer un ensemble capable de représenter une force de proposition et de lobby à l'échelle européenne. Demain, les instances communautaires peuvent, en effet, s'intéresser à nos métiers et avoir envie d'édicter de nouvelles règles pour l'exercice de celui-ci. D'où l'importance de s'unir et de parler d'une seule voix.

E & C : Quels sont les membres de cette association ?

J.-F. R. : Nous comptons nos alter ego allemand (BDU) et italien (Assores) (Bys). Les syndicats anglais (REC), espagnol (Bys) et belge (Federgon) devant nous rejoindre prochainement. Alors, l'Ecssa représentera quelque 500 cabinets de recrutement et conseil en ressources humaines. Pour son démarrage, la présidence sera assurée par l'Allemand Joachim Staubbe. C'est d'ailleurs dans son pays que seront déposés les statuts de l'association. Pour l'heure, nous représentons un club informel qui, je l'espère, va rapidement monter en puissance, pour, un jour, se structurer davantage.