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Un placement "naturel" pour 3 salariés sur 4

SANS | publié le : 29.06.2004 |

L'enquête annuelle Altedia/BNP Paribas confirme l'ancrage de l'épargne salariale dans les comportements patrimoniaux des salariés, y compris pour la retraite. Elle souligne aussi combien ils comptent sur l'entreprise pour leur protection sociale.

L'épargne salariale s'inscrit un peu plus dans le paysage patrimonial des salariés. Pour la troisième fois, l'enquête annuelle Altedia/ BNP Paribas, dévoilée le 23 juin, l'a constaté. Placer ses économies dans les dispositifs proposés par son entreprise paraît naturel à 74 % des salariés interrogés, soit 7 points de plus qu'en 2003. Les dirigeants en sont restés convaincus à 80 %, alors que l'intérêt des salariés a monté de 11 % en trois ans.

Dispositif retraite

Malgré le manque d'information qu'ils ressentent sur les retraites (15 % connaissent mieux les conditions de retraite depuis la loi Fillon, 14 % ont déjà évalué ce qu'ils toucheraient), la moitié des salariés préféreraient un dispositif obligatoire ou facultatif dans le cadre de l'entreprise, pour compléter leur retraite, plutôt qu'un dispositif hors entreprise (37 %).

De plus, la sortie en rente ne leur fait pas peur, 70 % favorisant cette option plutôt qu'une sortie en capital (24 %). Pourtant, les salariés préfèrent encore investir pour la retraite hors de l'entreprise : dans l'immobilier et dans l'assurance vie individuelle (54 % chacun), plutôt que dans un PEE (47 %). Les chefs d'entreprise imaginaient le contraire (62 % pour le PEE). Quant aux nouveaux outils d'épargne de la loi Fillon, les campagnes publicitaires sur le PERP ont popularisé ce dispositif individuel facultatif, puisqu'un salarié sur deux en a entendu parler, ce qui n'est pas le cas du Perco (12 % le connaissent).

Protection sociale

Autre enseignement, à l'heure de la réforme de l'assurance maladie : les salariés demandent à l'entreprise de continuer à compléter leur protection sociale. Ainsi, 7 salariés sur 10 considèrent que la priorité est la santé. Une demande que les chefs d'entreprise évaluent mal : 85 % d'entre eux pensent que les salariés préféreraient une augmentation de salaire plutôt qu'une meilleure protection sociale (voir graphique).

Autre fracture, plus nette encore, sur le rôle que les syndicats doivent jouer dans le contrôle de l'épargne salariale et de l'actionnariat salarié. Il doit être plus important pour la majorité des salariés, ce que conteste trois employeurs sur quatre.