logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

La mobilité en panne

SANS | publié le : 29.06.2004 |

D'après la dernière enquête "Mobilité" de l'Apec, l'immobilisme est une caractéristique dominante dans la gestion de carrière des cadres.

On croyait la rupture avec l'entreprise largement entamée. Il n'en est rien. Selon la dernière enquête "Mobilité" de l'Apec, l'Association pour l'emploi des cadres, les cadres retrouvent leur optimisme. Sept sur dix se sont déclarés satisfaits du climat qui a régné dans leur entreprise en 2003. Huit cadres sur dix sont restés dans leur société.

Certes, la morosité économique qui a frappé les entreprises a poussé à la stabilisation, mais « ce phénomène traduit les effets successifs de la conjoncture économique, indique Jean-Louis Walter, président de l'Apec. L'immobilisme est une caractéristique dominante dans la gestion de carrière des cadres. La moitié des cadres en activité, en 2004, travaillent dans la même entreprise depuis au moins dix ans ».

Illusions perdues

En somme, la fidélité a ses adeptes. Mais, les cadres ont dû ranger leurs perspectives de carrière au rayon des illusions perdues. Peu d'entreprises ont mis au point des stratégies motivantes d'évolution professionnelle. Depuis 2001, la mobilité interne est en nette régression. En 2003, 13 % des cadres ont connu un changement au sein de leur entreprise. Les grands gagnants de la mobilité interne sont les moins de 35 ans et les cadres des entreprises de plus de 500 salariés. Mais ces changements sont rarement accompagnés de promotion. D'après l'enquête, le taux de promotion hiérarchique est tombé à 11 %, le plus bas niveau des huit dernières années.

La reprise tant attendue

La reprise pourrait-elle changer leurs convictions ? Ils sont plus nombreux à envisager de changer d'entreprise. Toutes les catégories de "cols blancs" sont concernées. Mais les plus mobiles restent les cadres de moins de 35 ans, les commerciaux, les informaticiens, les cadres de la fonction personnel et ceux du secteur commerce transports.

Phénomène nouveau : les cadres du BTP, portés par une conjoncture très favorable, ont connu une forte hausse de leur mobilité externe ; 7 % d'entre eux ont changé d'entreprise en 2003, contre 4 % un an auparavant.

A l'inverse, les cadres les moins mobiles et les plus "inquiets" sont ceux de l'industrie. Ainsi, 24 % d'entre eux pensent que le climat social va se dégrader, et un quart se sentent menacés par le chômage.