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Les données économiques, un facteur d'adhésion

SANS | publié le : 22.06.2004 |

Une enquête, réalisée par la Cegos, fait le point sur la connaissance qu'ont les salariés des indicateurs économiques de leur entreprise. Verdict : peut mieux faire. Pourtant, une meilleure connaissance de ces indicateurs et des priorités de l'entreprise est un très fort facteur d'adhésion.

Aujourd'hui, 9 entreprises sur 10 communiquent leurs résultats économiques à leurs salariés, principalement via le journal interne et le rapport d'activité. Comment sont-ils reçus et compris ? C'est à cette double question qu'a souhaité répondre la Cegos dans le cadre d'une enquête réalisée, en avril dernier, auprès d'un échantillon de 800 salariés de tous niveaux, employés dans des entreprises de plus de 500 personnes.

Résultats surprenants

Les résultats, communiqués le 15 juin dernier, sont assez surprenants. En effet, si 64 % des salariés se disent globalement satisfaits de l'information apportée tant en termes de qualité que de fréquence, ils sont très peu à maîtriser ces indicateurs économiques. Pire, le nombre de ceux capables d'énoncer les principaux indicateurs enregistrés par leur entreprise est très limité. « Ainsi, interrogés sur trois définitions possibles de l'excédent brut d'exploitation, 55 % des salariés disent ne pas savoir et 35 % ne donnent pas la bonne définition », déplore François-Xavier Simon, directeur du pôle finances-gestion de la Cegos. Ce faible niveau de connaissance est partagé quelle que soit la catégorie. En effet, si le pourcentage de cadres répondant ne pas savoir est un peu plus faible, il se situe tout de même à 50 %. Le tableau est comparable en ce qui concerne la définition du besoin en fonds de roulement.

Il n'empêche qu'ils sont 36 % à estimer avoir une très bonne ou une assez bonne connaissance des données et indicateurs économiques utilisés dans leur entreprise, et 64 % disent connaître les priorités économiques de leur société. Mais, lorsqu'il leur est demandé, par exemple, de préciser l'ordre de grandeur du chiffre d'affaires, plus de la moitié, tant chez les cadres que chez les non-cadres, en sont incapables. « Il y a, donc, un décalage sensible entre ce que les gens savent et ce qu'ils croient savoir », note la Cegos.

Rôle du management de proximité

Pour autant, le besoin d'informations est là, en particulier « celles qui permettraient de fournir des explications sur l'impact et les conséquences des résultats présentés », explique François-Xavier Simon. Principal relais : le management de proximité. Mais voilà, 58 % des salariés font preuve d'un avis mitigé, voire critique, quant à l'efficacité du management en matière de diffusion de l'information économique. Il y a donc là, note la Cegos, un important chantier de renforcement de la valeur ajoutée apportée par les managers au développement de leurs équipes.

Données maîtrisées sur l'épargne salariale

Quelques données sont, toutefois, maîtrisées. Et pour cause ! Il s'agit de la participation et de l'intéressement. Ainsi, 90 % des salariés bénéficiaires savent citer les éléments pris en compte pour définir leur système d'intéressement. « L'entreprise dispose là d'un support privilégié pour faire passer son information économique », constate Jacques Coquerel, président du groupe Cegos. Et elle a tout intérêt à y songer, car l'enjeu est de taille. En effet, l'intéressement et, dans une moindre mesure, la participation, constituent d'importants leviers de fidélisation.

Selon l'enquête, 81 % des salariés affirment qu'une meilleure connaissance et compréhension des indicateurs économiques constitue un facteur d'adhésion à l'entreprise ; 23 % en sont totalement convaincus. Une opinion partagée par toutes les catégories de salariés : cadres, techniciens, employés et ouvriers. De même, la connaissance des priorités de l'entreprise est fortement corrélée au niveau d'attachement à celle-ci.