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Trop peu de femmes aux conseils d'administration

SANS | L'INTERVIEW | publié le : 15.06.2004 |

E & C : Vous avez présenté, le 14 juin, le premier «Euro-baromètre des femmes dans les conseils d'administration» de l'European professional women's network (EPWN). De quoi s'agit-il ?

A. W.-C. : Cet Euro-baromètre est le résultat d'une enquête, menée en avril dernier, par notre réseau européen, constitué de 10 associations de femmes, réparties dans 10 villes d'Europe. Il est une base statistique inédite décrivant la présence des femmes dans les conseils d'administration des 200 premières entreprises européennes et suisses. A celles-ci s'ajoutent les 20 premières banques et les 20 premières sociétés d'assurance de l'Union européenne.

E & C : Quels sont les principaux résultats de cet Euro-baromètre ?

A. W.-C. : Sans surprise, il nous apprend que les femmes sont sous-représentées dans les conseils d'administration. Seuls 8 % comptent des femmes dans leurs rangs, contre 13,6 % aux Etats-Unis. Parmi ceux-ci, seuls 28 % font siéger plus d'une femme. Autre enseignement : la forte disparité entre les pays. Force est de constater une nouvelle division Nord/Sud, avec la Norvège (22 %), la Suède (20 %) et la Finlande (14 %) comme pays européens pionniers en matière de présence féminine dans les conseils d'administration. Au milieu, les pays attentistes : l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Suisse, la Hollande, l'Autriche et, enfin, la France, qui affichent une moyenne oscillant entre 6 % et 10 %. En queue de peloton, les retardataires et, en particulier, l'Italie, qui plafonne à 2 %.

E & C : Qu'en concluez-vous ?

A. W.-C. : Qu'il faut maintenir la pression. Nous allons mettre en place un programme d'action en créant, au sein de notre réseau, un club de femmes, élues ou futures élues de conseil d'administration. Son but ? Développer leurs compétences et, aussi, identifier des talents au sein de notre réseau que nous présenterons aux DRH désireux de s'entourer de femmes à ces postes de direction. Cela, afin de ne plus entendre : « On aimerait bien, mais on n'en trouve pas ! »