logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

Total fait le plein de solidarité d'entreprise

SANS | Expériences & Outils | publié le : 15.06.2004 |

En soutenant les entreprises locales, Total, le pétrolier, mène une politique active en faveur de l'emploi dans les bassins où sont installés ses établissements, notamment dans le Nord.

Avoir une dimension internationale ne dispense pas d'entretenir de bonnes relations de voisinage. D'autant que l'état de l'économie locale détermine, bien souvent, le niveau et la qualité d'un bassin d'emploi. Soutenir les PME locales, c'est donc s'assurer de la pérennité de son recrutement et de l'intégration des familles.

Soutien sans ingérence

Depuis la mise en place de cette politique de proximité dans le Nord-Pas-de-Calais, il y a cinq ans, Total a soutenu 52 entreprises de tous secteurs (22 rien qu'en 2003), dans une région où le groupe dispose de onze implantations (la plus importante étant la raffinerie de Dunkerque) pour 1 500 salariés. Et, ainsi, contribué à la création ou au maintien de 520 emplois. « Nous ne sommes pas une agence de développement, l'emploi est le principal critère de sélection pour choisir les PME que nous soutenons », insiste Guy Sallavuard, directeur du développement régional de Total, en charge de cette politique et qui dépend directement de la DRH. Le groupe s'entoure, néanmoins, de toutes les précautions pour s'assurer de la viabilité des entreprises soutenues. Dans le Nord-Pas-de-Calais, le taux d'échec de celles-ci n'est, ainsi, que de 10 %, ce qui est inférieur à la moyenne régionale.

Cet engagement sociétal, baptisé «solidarité d'entreprise» en interne, ne date pourtant pas d'hier. En 1957, déjà, le groupe pétrolier menait de telles actions dans le Sud-Ouest. Mais, depuis cinquante ans, ce dispositif d'aide à l'emploi s'est généralisé dans tous les bassins qui accueillent des grands établissements du groupe pétrolier - notamment à Rouen, Nantes, Pau, Marseille, Lyon et Metz.

Toujours sans ingérence managériale ni participation au capital, cette politique s'est structurée autour de plusieurs axes. D'abord, l'aide financière, qui prend la forme d'un prêt sans intérêt d'un montant variant de 10 000 euros à 40 000 euros, via une structure dédiée, la Sofrea, qui dispose d'un fonds de 5 millions d'euros par an. L'identification et la sélection des entreprises sont réalisées en partenariat avec les acteurs institutionnels de la région, mais, aussi, avec les responsables des sites de Total.

Légitimité industrielle

Plus original, le soutien aux entreprises peut également prendre la forme d'une aide au développement international, d'un hébergement industriel, ou encore d'un appui technologique et d'un transfert de compétences. Réalisé dans le cadre de l'association Passerelle (qui regroupe aussi Aventis, EADS et Rhodia), ce dernier dispositif propose même une délégation temporaire de personnels pour la réalisation de missions d'expertise, que ce soit en logistique, en RH ou encore en gestion. Total dispose, en effet, d'une légitimité industrielle et commerciale ; 2 000 PME françaises en ont, d'ailleurs, profité à ce jour.