L'entreprise responsable est un concept des Nations unies, reconnaissant que « les entreprises ont un rôle à jouer dans l'obtention d'un développement durable et qu'elles peuvent gérer leurs opérations de manière à stimuler la croissance économique et renforcer la compétitivité, tout en garantissant la protection de l'environnement et en promouvant la responsabilité sociale ». L'entreprise est donc plus qu'une affaire privée, voire économique, c'est une affaire de société.

La conciliation entre la satisfaction des besoins humains et la préservation des ressources naturelles, le degré d'acceptabilité des risques, l'équilibre entre le développement économique et l'équité sociale sont quelques-unes des grandes questions qui alimentent la réflexion sur la responsabilité d'entreprise.

Si les problèmes sont réels, le risque est grand que cette «responsabilité sociale» devienne un thème à la mode, dont on se repaît pour des raisons de marketing plus que, véritablement, d'éthique. Certes, la transparence au niveau des enjeux sociétaux est un élément de plus dans la complexité managériale. C'est un enjeu de taille qui mérite que l'on se donne réellement les moyens, au niveau micro comme au niveau macro-économique, d'en promouvoir les objectifs. PAULINE RABILLOUX

Michel Capron, professeur de sciences de gestion à l'université Paris-8, dirige le Laboratoire d'études et de recherche sur la gestion des organisations (Lergo).

Françoise Quairel-Lanoizelée est maître de conférences en sciences de gestion et membre du Centre de recherche européen en finances et en gestion (Crefige).