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Trois programmes d' avenir

SANS | publié le : 08.06.2004 |

Les trois programmes européens Iclass, Avicenne et "e-Content plus" visent à développer le recours à la e-formation.

Le projet européen Iclass travaille sur les profils d'apprenants

Depuis le 1er janvier 2004, a débuté le projet européen Iclass (Intelligent distributed cognitive-based open learning system for schools), prévu sur 54 mois. Son objectif : créer un environnement numérique personnalisé et dynamique qui utilise les TIC (technologies de l'information et de la communication) pour délivrer des formations centrées sur l'apprenant. L'initiative, inscrite dans le cadre de TeLEARN (Technology enhanced learning) du 6e programme-cadre de recherche et développement technologiques (PCRDT), réunit 22 partenaires (1) de 11 pays, pour un budget de 9 millions d'euros. Les premiers résultats sont attendus pour la mi-2005.

Les partenaires d'Iclass comptent étudier les différents styles d'apprentissage au vu de considérations aussi bien démographiques que culturelles ou linguistiques. A partir des données collectées, il s'agira de concevoir des outils d'élaboration de contenus interactifs de formation, de systèmes d'évaluation et d'analyse des retours d'expérience en environnement multiculturel. Le but d'un tel projet est de développer la personnalisation du e-learning, côté enseignant comme côté élève, et de constituer des profils d'apprenants en recensant leurs préférences cognitives ou en décryptant leur comportement dans une situation d'apprentissage.

Iclass s'intéresse aux aspects technologiques du e-learning, mais également éducatifs, psychologiques et cognitifs, dans le but de faire des TIC un moyen d'accès plus général et étendu aux ressources éducatives. Les partenaires souhaitent prendre la technologie comme « un élément clé d'une nouvelle approche pédagogique susceptible d'adapter les processus d'enseignement et d'apprentissage aux profils individuels des apprenants ».

Le projet Avicenne de Campus virtuel international entre dans une nouvelle phase de développement

Le projet européen de campus virtuel Avicenne, en direction du Bassin méditerranéen, est entré, depuis le mois de mai dernier, et pendant six mois, dans une phase de formation des tuteurs avec, en parallèle, la création d'une banque de données de cours en ligne. Avicenne dispose, désormais, d'une bibliothèque virtuelle réalisée par les Espagnols de l'Uned (Université nationale d'enseignement à distance) et qui s'enrichira progressivement de cours en ligne. Le conseil scientifique d'Avicenne devra, ensuite, estampiller les cours, les tester et produire une synthèse finale, pour ce projet initialement prévu jusqu'au printemps 2005.

Avicenne dispose d'un budget global de plus de 4,4 millions d'euros, dont près de 3,7 millions d'euros de la Commission européenne via le programme Eumedis (Société de l'information euroméditerranéenne). Un réseau de 17 partenaires venus de 15 pays est désormais constitué et trois sessions de formation de formateurs ont été effectuées. Les infrastructures informatiques sont en place, soit la plate-forme e-learning Plei@d du Cnam, comme base technologique du projet, et une quinzaine de centres de formation équipés d'ordinateurs.

Le Cned, partenaire d'Avicenne, met actuellement en place un protocole de travail avec l'université de Balamand (Liban) et avec celle de Damas (Syrie), dans le cadre d'un partenariat avec l'université de Poitiers, notamment pour délocaliser son DESS multimédiatisation. Il travaille également avec le Maroc sur un projet Unesco de lutte contre l'illettrisme via des actions de formation à distance d'instituteurs par la télévision interactive TVI Maroc.

La Commission européenne investit dans la création de "e-Content plus"

La Commission européenne devrait consacrer 163 millions d'euros pour son programme "e-Content plus", prévu sur la période 2005 à 2008, qui concerne le domaine des contenus numériques (3).

L'initiative est destinée à « soutenir le développement de contenus multilingues pour les services en ligne fournis dans l'Union européenne », indique la Commission, qui invite à « s'attaquer à la fragmentation qui caractérise actuellement le marché européen du contenu ». Le programme vise, en priorité, les données géographiques, le matériel didactique et le contenu culturel.

La Commission estime le marché du contenu (médias, édition, bases de données en ligne et autres services à caractère commercial) à 515 milliards d'euros en 2002 et considère que « le contenu numérique ne représente encore qu'une petite partie de ce marché, traditionnellement dominé par les films, les programmes de télévision, les livres, les supports vidéo, la musique, les CD et les catalogues de vente par correspondance ».

« Le marché de l'apprentissage à distance dans les entreprises est en pleine expansion, souligne la Commission européenne. Pourtant, une partie non négligeable des utilisateurs européens - enfants en âge scolaire, étudiants, chercheurs et particuliers - ne profitent pas de certaines évolutions, parce qu'ils ne constituent pas un marché de masse. Certains ont fait valoir que cela était dû au fait que l'accès à large bande n'est pas encore disponible pour tous les publics. Mais les obstacles ne sont pas uniquement de nature technique. » Et de mettre en avant les disparités au niveau des exigences légales imposées dans les Etats-membres les pratiques techniques, culturelles et administratives et le nombre de langues.

Selon l'institution, il existe « un manque de connaissances et d'expérience en ce qui concerne l'utilisation de systèmes de gestion des droits numériques pour l'autorisation des droits ; c'est dans le secteur de l'enseignement que ce phénomène est le plus accentué ».

(1) Le consortium réunit les services commerciaux de Siemens, en Belgique et en Turquie ; une filiale italienne du groupe, Italdata ; l'université autrichienne Karl-Franzens de Graz ; le College of the holy and undivided Trinity de Dublin ; l'éditeur allemand Ernst Klett Verlag ; le centre de recherche allemand en intelligence artificielle Deutsches Forschungszentrum für Künstliche Intelligenz ; l'université de Londres ; ORT France ; l'université technologique turque du Moyen-Orient ; le Centre grec de recherche et technologie ; Microsoft Belgique ; l'université de Liège ; l'université de Göteborg ; Sun microsystems Europe ; Intel performance learning solutions ; et le réseau european schoolnet.

(2) http://avicenna.unesco.org

(3) Commission européenne, http://www.cordis.lu/ist/directorate_e/telearn/events. htm>

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