Soixante-dix pour cent des entreprises emploient du personnel à temps partiel et 54 % affirment avoir de tels postes à pourvoir. Pourtant, plus des deux tiers des chefs d'entreprise ne reconnaissent pas le temps partiel comme un mode de travail normal.

Selon le Centre des jeunes dirigeants (CJD), à l'initiative de cette enquête réalisée auprès de ses adhérents, il y a une solution à ce dilemme : la pluriactivité. Autrement dit, l'exercice de plusieurs emplois assurés de manière simultanée par un seul individu. « Et qui, mieux que les groupements d'employeurs (GE), peut proposer cette formule ? En se réunissant, ils partagent des ressources et permettent, ainsi, de transformer plusieurs temps partiels en un temps plein à contrat à durée indéterminée », avance Sylvain Breuzard, président national du CJD.

Encore faut-il favoriser la création et la croissance des GE. Le CJD a bien des idées sur la question. Il les a d'ailleurs rassemblées en une série de 10 propositions, qu'il a présentées, le 8 juin dernier. Au sommaire : la reconnaissance officielle de ces groupements par les acteurs de l'emploi (ministère du Travail, ANPE, conseils régionaux, partenaires sociaux...) ; l'organisation de campagnes d'information nationales pour mieux faire connaître les groupements d'employeurs ; la formation des futurs dirigeants de GE ; la création de postes d'animateurs régionaux pour les GE ; la clarification de leur législation ; la mise en place d'une convention collective pour les salariés de ces groupements...