La Société des eaux de Marseille (SEM) n'avait pas le choix : au-delà du 31 décembre 2003, IBM ne maintiendrait plus Sigagip, le système de paie en place depuis 1985 dans cette filiale détenue à parts égales par la Compagnie des eaux et Suez-Lyonnaise des eaux. Ce système administrait alors la paie des 850 salariés et 500 retraités de la SEM, ainsi que celle des 150 collaborateurs de trois autres entreprises du groupe des Eaux de Marseille.

La DRH de la SEM décide d'entamer une large consultation du marché et passe en revue une dizaine d'outils. Elle porte ses faveurs sur les gros systèmes qui, bien que plus onéreux, sont en mesure de prendre en compte certaines contraintes propres à l'entreprise, comme les règles d'avancement. Au final, PeopleNet de Meta4 l'emporte sur HR Access d'IBM (devenu, depuis, HR Access Fidelity). « PeopleNet offre des fonctionnalités de paie à caractère multisociété et multiconvention. Mais c'est, surtout, une solution de gestion globale des ressources humaines, capable de gérer la paie, l'administration du personnel, ainsi que la formation et, à terme, le recrutement », explique Gwenaël Le Coustumer, DRH de la SEM. « L'ergonomie a aussi fait la différence, car PeopleNet place l'individu au coeur du système de gestion », ajoute-t-il.

Depuis janvier 2004, le système réalise les 1 000 paies des salariés et, depuis la mi-mai, celles des retraités, la SEM possédant sa propre institution de prévoyance. Parallèlement, la société a procédé au déploiement des autres fonctionnalités de gestion portant sur les carrières et l'avancement automatisé, la formation, les accidents de travail, et la participation et l'intéressement. Prochaine étape : la mise en place d'un module de gestion des fiches de postes intégrant les notions de permis et d'habilitations pour tenir compte des contraintes de sécurité et de qualité qui pèsent sur l'entreprise dans le cadre de sa démarche de certifications ISO et sécurité. La SEM est, ainsi, en train de procéder à la saisie manuelle des caractéristiques des 200 fonctions et des 300 postes répertoriés dans l'entreprise.

La société cherche également à améliorer ses procédures de traitement des candidatures par Internet. « Nous avons été confrontés à une véritable explosion des candidatures électroniques en 2003. C'est pourquoi nous sommes en pleine réflexion concernant la possibilité de récupérer ces candidatures via l'acquisition du module de gestion de la bourse d'emploi sur Internet, précise Gwenaël Le Coustumer. Et nous réfléchissons aussi à la mise en oeuvre d'un intranet, ainsi que d'un outil de prévision et d'analyse de masse salariale. »