E & C : Pouvez-vous présenter la Fédération interrégionale pour le développement de l'emploi des seniors (Fides), née le 12 mars dernier, qui a fait l'objet d'une conférence de presse, le 26 mai ?

J. G. : La Fides se veut un acteur de mobilisation pour l'emploi des seniors. Nous avons décidé d'unir nos forces au sein d'une fédération qui regroupe, aujourd'hui, neuf associations oeuvrant pour le retour à l'emploi des quinquas (Avarap 06, ACDE, Objectif 50, Cadraxion...), mais aussi 280 adhérents seniors de toutes catégories socioprofessionnelles. Notre objectif est d'étendre ce réseau et de faire adhérer, au minimum, une association par département.

E & C : Quel est votre plan d'action ?

J. G. : Nous voulons que s'opère une véritable évolution culturelle et structurelle à l'égard des seniors. Cela passe, entre autres, par une action de lobbying auprès des institutionnels, tant en France qu'en Europe, afin de leur faire entendre nos propositions aujourd'hui réunies dans un livre blanc et réactualisées sans cesse. D'ores et déjà, des rendez-vous ont été pris avec Jean-Louis Borloo et Gérard Larcher, mais aussi avec les partenaires sociaux : le Medef, la CGPME, la CGT, la CFDT, FO, la CFE-CGC, la CFTC et l'Unsa. Différentes rencontres sont également au programme avec l'ANPE et l'Apec, ainsi qu'avec des cabinets de recrutement et des sociétés de travail temporaire que nous allons interroger sur le bilan de leurs actions vis-à-vis des seniors. Enfin, nous souhaitons nous entretenir avec plusieurs experts comme le CNRS, l'Institut Montaigne, le CES, etc.

E & C : Vous envisagez également la création d'un observatoire de l'emploi des seniors.

J. G. : En effet, cet observatoire sera chargé de collecter l'ensemble des données sur le sujet pour les confronter et les analyser afin de formuler des propositions pour un plan de sauvetage de l'emploi des seniors.