«Après notre séparation du groupe Rhône-Poulenc, une vaste opération de filialisation avait été nécessaire pour insuffler une vraie dynamique en donnant plus d'autonomie aux entreprises, rappelle Max Matta, DRH France de Rhodia. Mais elle s'est avérée génératrice de surcoûts et de complexité. »
Pour réduire ses coûts de fonctionnement, le groupe décide, fin 2003, de rassembler et rationaliser les fonctions supports des différentes entités juridiques, dans trois sociétés de services : Rhodia services (RH, communication, finances, industriel, juridique, achats, systèmes d'information), Rhodia recherche et développement et Rhoditech (bureaux d'études).
Dans ce cadre, la fonction RH fait, actuellement, l'objet d'une importante réorganisation, avec pour objectif de réduire de 30 % ses effectifs. Les 20 postes de DRH d'entreprise ont, ainsi, été supprimés et remplacés par 5 postes de DRH régionaux.
Les postes de RH de sites ont également été allégés, au profit d'une spécialisation des équipes régionales. « Malgré tout, ce qui fait sens dans la vie sociale d'une entreprise, c'est l'appartenance à un site, souligne Max Matta. C'est pourquoi nous avons fait en sorte que chaque "spécialiste" se trouve sur un site donné, pour être l'interlocuteur RH de référence de ses salariés. »
En matière d'administration du personnel, la plate-forme expérimentée en région parisienne depuis deux ans va être étendue à toute la France. Pour autant, même si le management et les outils seront communs, les personnels seront, là encore, répartis sur les différents sites.
La consultation livre III s'achevant à la fin du mois de mai, il sera alors possible de chiffrer plus précisément les réductions d'effectifs. « Toutefois, avertit Max Matta, nous serons encore au-delà du ratio de 1 effectif RH pour 100 salariés : cet objectif étant très difficile à tenir avec des sites multiples, comptant parfois moins de 100 personnes. »
