Cela fait une cinquantaine d'années que les entreprises s'intéressent aux savoirs et aux savoir-faire pour faire fonctionner leurs organisations.
Les approches ont évolué au cours du temps. Jusqu'en 1970, environ, les directions des ressources humaines cherchaient essentiellement des collaborateurs maîtrisant les savoirs, le savoir- faire étant, pour sa part, supposé découler de l'expérience professionnelle.
Les critères d'embauche étaient alors les diplômes nationaux. Entre 1970 et 1990, les attentes s'exprimaient en termes de savoir-faire métiers directement opérationnels. Les critères de recrutement s'orientent, alors, autour d'une recherche de savoir-faire privilégiant l'expérience acquise. Depuis une vingtaine d'années, les compétences transversales, relationnelles, de savoir-être, d'adaptabilité, sont mises au même niveau que les compétences en termes de savoirs et de savoir-faire.
L'un des nouveaux objectifs des services ressources humaines est de préparer les collaborateurs à des transformations vers des situations non encore définies, dans un contexte de compétence non seulement individuelle mais collective. Le capital humain est, désormais, considéré comme un actif de l'entreprise, susceptible de constituer un avantage concurrentiel majeur. Le "management des compétences" revêt, alors, une importance stratégique.
L'objectif de l'ouvrage est de motiver les équipes RH en réexaminant les enjeux et les méthodes de ce "management des compétences", si fertile en promesses.
Annick Cohen est responsable des "formations gestion des ressources humaines" à la Cegos et consultante en GRH.
Annette Soulier est responsable
des formations "management
de la formation et formation de
formateurs" à la Cegos et con-
sultante en GRH.