Dévoilés le 24 mai dernier, les résultats d'une enquête Ipsos, réalisée pour le compte de la CGPME, montrent qu'entre les jeunes et l'entreprise, la cassure s'accentue.
L'entreprise ne fait plus rêver les jeunes. Dans le cadre de son événement "Planète PME", le 30 juin prochain à Paris, la CGPME a, comme l'an passé, cherché à connaître le rapport que les jeunes de 15 à 25 ans entretiennent avec l'entreprise. Bilan : elle enregistre une baisse d'attractivité de près de 8 points (69 % en mai 2003, contre 61 % en 2004) lorsque l'on interroge les jeunes sur l'endroit idéal où ils souhaiteraient travailler.
Le bénéficiaire de ce désamour ? La fonction publique. Laquelle profite probablement, aussi, du contexte économique et social. Plébiscitée par 34 % des jeunes interrogés, elle gagne 8 points par rapport à l'an dernier. Derrière, c'est la PME de moins de 250 salariés qui recueille le plus de suffrages (31 %, contre 36 % en 2003). Seuls 20 % des jeunes sont attirés par la perspective d'intégrer une multinationale (24 % en 2003). Quant à l'entreprise de plus de 250 salariés, elle ne séduit que 11 % des sondés (9 % en 2003).
Autre preuve de cette cassure : pour 72 % des jeunes âgés de 15 à 25 ans, l'idéal professionnel reste de créer sa propre entreprise. Un désir équitablement partagé entre les femmes (69 %) et les hommes (74 %), les plus jeunes (72 % des 15-19 ans) et les plus âgés (73 % des 20-25 ans). En matière de secteur, c'est encore la fonction publique qui arrive en tête (78 %), devant la communication (74 %) et l'informatique (67 %). Parmi les activités snobées par les jeunes, le bâtiment, qui progresse, malgré tout, par rapport à 2003 (32 %, + 7 points), mais qui se traîne toujours en queue de peloton
Enfin, les résultats de l'enquête Ipsos/CGPME montrent que les 15/25 ans attendent d'abord de l'entreprise de pouvoir travailler dans une bonne ambiance (63 %), loin devant une rémunération attractive (44 %). D'autres critères sont mis en avant, tels qu'un lieu et un cadre de travail "sympa" (25 %), la possibilité d'obtenir une bonne formation professionnelle (24 %), d'accéder rapidement à des responsabilités (19 %) ou encore de bénéficier de temps libre (18 %). Des résultats à méditer.
