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Le tête-à-tête efficace

SANS | publié le : 25.05.2004 |

Transmettre une information délicate à quelqu'un, faire réagir un collègue sur un projet, demander un conseil, résoudre un problème, toutes ces situations font appel à des discussions de face à face. Or ces échanges sont parmi les plus difficiles à réussir.

Avez-vous régulièrement l'impression que vos interlocuteurs ne vous comprennent pas bien ? Etes-vous surpris de ce qu'ils retransmettent à la suite d'une conversation ? Alors, bienvenue au royaume de la communication !

Quelques atouts complémentaires peuvent toujours nous aider à rendre nos échanges plus efficaces.

Lorsque l'on s'exprime, évitons d'abord les sarcasmes et les petites piques. L'ironie n'est pas l'humour, c'est le premier degré de l'agressivité. Pas encore très grave, mais blessant pour celui qui en est l'objet. Même si l'on a mille raisons de réagir ainsi, rangeons nos armes.

Effectivement, la clé d'un échange constructif réside dans le climat de confiance que l'on instaure dès les premières minutes. Quels comportements favorisent la confiance ? Suspendre son jugement, avoir réellement envie d'écouter l'autre et de comprendre son avis, éviter d'imposer son point de vue ou d'avoir le dernier mot, croire qu'entre adultes, on va bien réussir à trouver une solution positive.

L'idéal, dans l'échange à deux, est de laisser la personne aller au bout de son idée, afin de bien comprendre sa logique de raisonnement et de pouvoir répondre intelligemment. Deux tentations à surveiller : interrompre sans cesse ou encore sélectionner à l'intérieur de ce que la personne dit quelques éléments sur lesquels bâtir sa répartie. Comme si être d'accord était une marque de faiblesse ! A ce jeu, c'est vite la guerre ou, en tout cas, des discussions sans fin.

Dans le registre des recettes, comment faciliter l'échange constructif ? Regarder l'autre dans les yeux (c'est vrai quand on parle mais encore davantage lorsque l'on écoute) ; s'exprimer avec authenticité et simplicité ; partir de faits concrets ou s'appuyer sur des exemples ; être vraiment attentif à ce que dit l'autre au point de pouvoir à tout moment reformuler ce qu'il exprime ; observer les sentiments de la personne et pas seulement ce qu'elle dit, afin de mieux saisir le contenu de son message.

A l'opposé, quelles sont les deux erreurs les plus fréquemment commises ? Faire 36 choses à la fois tout en écoutant l'autre (traiter ses e-mails, ranger son bureau, préparer mentalement sa réponse...). Et foncer sans réfléchir sur le premier argument gênant exprimé par l'autre.

La maturité en communication, c'est de se comprendre suffisamment pour dire : « Entre ta position et la mienne, il existe certainement une troisième voie. Construisons-la ensemble. »