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L'Agefiph fait le bilan

SANS | publié le : 25.05.2004 |

Le 18 mai, l'Association de gestion des fonds de l'insertion des personnes handicapées (Agefiph) a présenté son bilan 2003.

En 2003, l'Agefiph a collecté 388 millions d'euros auprès des entreprises, et engagé 395 millions d'euros. Ce qui a permis de financer 221 970 interventions, soit +8 % par rapport à 2002 (formations : 114 719, +12 % ; maintien et insertion dans l'emploi : 81 961, +4 % ; autres aides : 25 290, +6 %). Une personne peut bénéficier de plusieurs actions.

92 000 établissements de 20 salariés et plus sont assujettis à l'obligation d'emploi d'au moins 6 % de personnes handicapées parmi leur personnel ; 42 400 (46 %) d'entre eux remplissent cette obligation, mais les 49 600 autres (54 %, contre 61 % en 1989) versent une contribution financière à l'Agefiph en remplacement total ou partiel de cette embauche. Ainsi, 24 850 établissements (27 %) ont un taux d'emploi inférieur à 6 % (soit 1 100 établissements de plus qu'en 2002) ; et 24 750 (27 %) ont un taux d'emploi nul (soit 500 établissements de moins qu'en 2002).

Baisse des CDI

« Fin 2003, 158 000 personnes handicapées étaient à la recherche d'un emploi à temps plein en CDI, explique Claudie Buisson, directrice de l'Agefiph, soit une progression de 7 % en un an, contre 5 % pour l'ensemble des demandeurs d'emploi. En dépit de la conjoncture morose, 100 000 personnes handicapées ont accédé à un emploi, mais la part des contrats durables - CDI ou CDD supérieur à six mois - continue de reculer, à 60 % contre 65 % en 2002. »

Selon une étude Ifem-Agefiph sur le devenir professionnel des demandeurs d'emploi handicapés, quatre ans après leur inscription à l'ANPE, 40 % d'entre eux exercent un emploi (dont 50 % en CDI) ; 31 % sont à la recherche d'un emploi ; 21 % sont inactifs et 8 % sont dans une autre situation.

Vers une logique de service

En 2004, l'Agefiph souhaite définitivement « passer d'une logique de gestion à une logique de service ». En début d'année, le siège a été réorganisé et deux directions de service créées : l'une, dédiée aux personnes handicapées, et l'autre, aux entreprises. « Cette réorganisation vise à renforcer la proximité vis-à-vis du terrain, explique Claudie Buisson. Parallèlement, la France a été découpée en cinq zones, et des directeurs managers territoriaux seront nommés le 1er juillet. Ils seront, à la fois, au comité de direction et en rapport avec les délégués régionaux. Leur rôle sera de mettre en perspective les interventions et de mieux faire remonter les réalisations du terrain. » Autres chantiers de cette rénovation : une modification des documents de présentation, une revitalisation du site Internet, un allègement de procédures...

L'association s'est également dotée d'un département audit, chargé de faire le point sur l'efficacité des mesures prises. « Peu d'actions ne sont pas efficaces, mais plusieurs pourraient être plus efficaces encore, confie Claudie Buisson. Un rapport annuel sera produit. Je souhaite qu'il soit, au moins partiellement, rendu public. »