Les premiers effets sur l'emploi de l'OPA du groupe canadien d'aluminium et d'emballage Alcan, lancée sur Pechiney, le 7 juillet 2003, sont désormais connus. En effet, le 28 avril dernier, date du dernier comité de groupe France, la direction a annoncé une réduction de 331 postes en Europe, dont 277 en France, dans le cadre de la restructuration des sièges des deux sociétés. Selon Daniel Ganier, vice-président du groupe canadien, cette réorganisation conduira, également, à la modification de certains postes, mais aussi à la création de nouveaux.

Pour la CGT et pour Claude Verdier, délégué syndical central du groupe Pechiney, « la réalité est déjà supérieure aux 277 postes supprimés, puisqu'une cinquantaine ont déjà disparu dans les trois sièges parisiens des sociétés depuis le 1er janvier 2004. Par ailleurs, ces suppressions ne sont que le point de départ de bien d'autres, qui porteront, cette fois, sur les emplois industriels ». Claude Verdier les chiffre à plusieurs milliers (le nouvel ensemble comptant 88 000 salariés, répartis dans cinquante pays). Ce qui décrédibilise, selon le syndicat, les actuels messages de la campagne de communication d'Alcan sur l'environnement, le développement durable et ses engagements sociaux.

D'ores et déjà, la CGT a annoncé la couleur, en prévenant la direction qu'elle s'opposera à toute décision allant à l'encontre des intérêts des salariés.