Les points-relais conseils en VAE témoignent d'un vrai engouement "populaire" pour la validation des acquis de l'expérience.
De plus en plus de Français comprennent l'intérêt de la validation des acquis de l'expérience. En 2003, 44 714 personnes se sont, ainsi, adressées aux points-relais conseils en VAE, créés par l'Etat et les régions (1). Sur les 29 096 bénéficiaires d'un entretien-conseil, 21 874 ont été orientés vers un projet de validation (75,2 %) ; les autres, vers un bilan de compétences ou une formation. Le nombre de personnes qui poussent la porte d'un point-relais ne cesse d'augmenter : plus de 6 000 ont été conseillées en septembre 2003 ; elles étaient environ 30 000 en fin d'année. « Les points-relais tournent à plein », résume la mission orientation/validation.
Les femmes (57,4 %) et les personnes ayant un faible niveau de qualification dominent dans le public des points-relais sur la VAE ; 33,7 % des personnes ont un niveau V ; 11 %, un niveau VI ; 31,4 %, un niveau IV. Le niveau I ne représente que 1,8 % des candidats ; le niveau II, 5,2 % ; et le niveau III, 16,9 %.
Les personnes intéressées travaillent essentiellement dans les services. Les deux autres secteurs principalement représentés sont le commerce et l'industrie. Les personnes sont majoritairement salariées (55,6 %) et 40,1 % sont des demandeurs d'emploi.
Parmi les certifications ciblées, arrivent en tête : les diplômes de l'Education nationale (environ 16 000), puis, loin derrière, les titres du ministère du Travail (un peu plus de 2 000), les diplômes dans le domaine de la santé et de l'action sociale (moins de 2 000), les diplômes de la Jeunesse et des Sports (environ 1 000). La part des CQP (certificats de qualification professionnelle) des branches est très faible dans les souhaits exprimés.
La DGEFP a identifié trois grandes typologies de stratégies ou de mobiles individuels : la VAE comme instrument de mobilité profes- sionnelle (démarche positive, perçue comme le moyen d'officialiser ses réussites personnelles et professionnelles) ; la VAE comme outil de maintien dans l'emploi (protection sociale, gestion du risque) ; et, enfin, la VAE comme instrument de reconnaissance personnelle (processus de réparation après les échecs du passé).
Mais les Cris (Cellules régionales interservices) font également remonter de nombreux exemples d'enjeux collectifs de VAE.
(1) Selon un bilan national réalisé en février 2004 par la mission orientation/validation de la DGEFP (Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle) du ministère des Affaires sociales.
Les points-relais ont été mis en place progressivement après la diffusion, en avril 2002, de la circulaire sur le service d'information-conseil en matière de VAE. Certains sont en place depuis janvier 2003, d'autres ne sont en activité que depuis septembre dernier ; 202 équivalents temps plein assureraient l'accueil VAE dans les points-relais, soit une moyenne de 144 personnes reçues en entretien par conseiller.
Selon le ministère, les 473 points-relais conseils labellisés par les Cris (cellules régionales interservices) apparaissent comme un service clairement dédié à la VAE, alors même que cette mission est réalisée par des organismes qui exercent d'autres activités : les CIBC (centres interinstitutionnels de bilans de compétences), les CIO (centres d'information et d'orientation de l'Education nationale), les ALE (agences locales pour l'emploi), les missions locales/permanences d'accueil, d'information et d'orientation ou les chambres consulaires.
Le budget total consacré en 2003 aux Cris s'élève à 3,5 millions d'euros. La part de l'Etat dans ce budget est de 79 %, celle des régions de 16 %. Quant au FSE (Fonds social européen), il contribue à hauteur de 4 %. Dix Cris sont cofinancées par l'Etat et la région et 8 par l'Etat seulement. Les autres bénéficient de cofinancements Etat, régions et FSE.
