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Sortie de crise à l'usine Alstom La Courneuve

SANS | publié le : 27.04.2004 |

Les salariés ont décidé de reprendre le travail le 26 avril, après plus de six semaines de blocage du site. Syndicats et direction sont parvenus à un accord concernant 50 salariés qui restent sans solution de reclassement.

A l'issue d'une réunion direction-syndicats sous l'égide de la Direction départementale du travail, le 23 avril dernier, les salariés et leurs représentants ont décidé un arrêt de la grève, entamée le 8 mars dernier pour protester contre un plan social qui visait 341 salariés des deux établissements (Alstom services et turbines) présents sur le site de La Courneuve (voir Entreprise & Carrières n° 713). « La réunion a débouché sur un accord comprenant un certain nombre de garanties de la part de la direction, explique Daniel Gorchon, délégué CGT : les 50 salariés qui doivent être licenciés seront prioritaires pour un reclassement en interne si une place se libère au cours de leur préavis ou de leur formation. Par ailleurs, la direction s'est engagée à n'appliquer aucune sanction à l'encontre des grévistes et des syndicalistes. »

Le matin même, les salariés avaient voté la levée des piquets de grève, anticipant de quelques heures la décision du TGI de Bobigny (93), condamnant 85 grévistes de la CGT métallurgie, qui bloquaient l'accès de l'usine, à évacuer le site. Le juge a également enjoint la direction d'Alstom de réunir le comité d'établissement dans un délai de huit jours à compter de la libération de l'usine, « dans le but de mettre fin au conflit ».

Confrontation des projets

Les élus de La Courneuve, de la Seine-Saint-Denis et de la région Ile-de-France ont annoncé la tenue, le 28 avril, d'une table ronde réunissant les organisations syndicales et la direction de l'entreprise, les salariés et la population, ainsi que les pouvoirs publics et les acteurs économiques, permettant, notamment, de confronter le projet de restructuration de la direction avec le projet alternatif soutenu par la CGT et la CGC.