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Les TMS sous l'oeil de la médecine du travail de Saint-Nazaire

SANS | publié le : 27.04.2004 |

Des entreprises des Pays de la Loire se mobilisent pour trouver des remèdes à l'augmentation des cas de TMS.

Le Groupement interprofessionnel de la médecine du travail (GIMT) de Saint-Nazaire, en association avec l'Aract et la Cram Pays de la Loire, vient d'organiser une réunion d'information consacrée aux TMS (troubles musculo-squelettiques), qui, après la surdité, l'amiante et l'inhalation de produits cancérigènes, constituent l'une des principales causes de maladies professionnelles. Dans la seule région des Pays de la Loire, on est passé de 1 480 à 3 276 cas indemnisés entre 1998 et 2002. « Les causes peuvent être multifactorielles, constate Jean-Claude Carrière, ingénieur-conseil à la Cram Pays de la Loire. L'origine peut être la fréquence d'un geste, la force déployée... qui peuvent être accentuées par le stress, le froid, etc. »

Parmi les 300 entreprises invitées, seules 25 se sont déplacées, et 3 (le fabricant de matelas André Renault, le maroquinier Sker et un supermarché du groupe Système U) ont apporté leur témoignage. « Idéalement, il faudrait tout reprendre à zéro. Quand cela est possible, on peut s'orienter vers la mécanisation, repenser le travail et les cadences. Surtout, revoir l'organisation », estime Jean-Claude Carrière.

Evaluation des risques

Chez Sker, dirigée par Philippe Imbert, président du GIMT, la première des démarches a consisté à former le chef d'atelier au diagnostic pour évaluer les risques. Ont suivi la réorganisation des postes de travail, la mécanisation... Dans les bureaux, les tapis de souris sont dotés de repose-poignet, les ordinateurs ont été réorientés... L'opération a coûté 2 500 euros sur deux ans. Très peu, comparé au coût d'indemnisation. Sur une échelle de 20 - la performance idéale se situant à 5 - l'entreprise a réussi à descendre de 11,5 à 5,6 ! Et sert, aujourd'hui, d'exemple aux autres adhérents.