Les salariés de Sediver en appellent à Nicolas Sarkozy. Dans une lettre datée du 22 avril, l'intersyndicale du fabricant d'isolateurs électriques situé à Saint-Yorre, dans l'Allier, menacé de fermeture d'ici à fin mai, invite le ministre de l'Economie à venir se « rendre compte par [lui-même] du gâchis que représenterait [la] décision de fermeture du site » ; 286 emplois sur 294 sont visés.

C'est par un simple communiqué que les salariés ont été informés, au mois de janvier dernier, de la décision de Vetroarredo, propriétaire de l'entreprise depuis octobre 2002, de cesser la produc- tion. L'intersyndicale, engagée dans une restructuration depuis le mois de mars, conteste le bien-fondé du projet économique (livre IV) de la direction. « Le document sur lequel elle s'appuie contient des chiffres faux », affirme Noël Paput, porte-parole de l'intersyndicale, qui a engagé une action en référé auprès du tribunal de Nanterre.

Il constate, également, que la fermeture de Sediver était prévue avant même son rachat par la société Vetroarredo. « Elle était une des conditions du rachat », expose Noël Paput, s'appuyant sur les résultats d'une étude réalisée dans le cadre d'un droit d'alerte, engagé en novembre 2003. « Vetroarredo a simplement acheté notre image et notre savoir-faire », explique-t-il. Il déclare, par ailleurs, être en contact avec un repreneur.