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Les conseillers se professionna lisent

SANS | publié le : 27.04.2004 |

Ingénieurs agricoles de formation, les conseillers des chambres d'agriculture professionnalisent leur pratique de formateurs.

Les conseillers des chambres départementales d'agriculture sont, pour la plupart, recrutés sur le diplôme d'une école d'ingénieurs agricoles et pour leurs compétences en communication et en animation. Sans y être particulièrement préparés, ils exercent également une fonction de formateur auprès des ressortissants des chambres, les chefs d'exploitation.

Démarche qualité

En 2003, l'Apca (Assemblée permanente des chambres d'agriculture) a décidé d'engager une démarche qualité portant sur les activités formation des chambres de dix départements, dont trois dans l'ouest de la France : Maine-et-Loire, Deux-Sèvres et Ille-et-Vilaine, auxquels se sont associés les départements bretons du Morbihan, du Finistère et des Côtes-d'Armor.

Après avoir remis à plat le référentiel métier des conseillers des chambres départementales et identifié les compétences nécessaires dans la construction d'une action de formation, l'Apca propose une démarche qui s'appuie sur une procédure d'évaluation des acquis de l'expérience développée par l'Ifriade, un organisme de formation qui relève de l'université catholique d'Angers.

Au total, 387 conseillers des six chambres de l'Ouest sont concernés par l'expérience. L'Ifriade commence par former à sa méthode deux conseillers de chaque chambre.

Analyse des pratiques

« Dans un premier temps, explique Catherine Briet, DRH de la chambre d'agriculture du Maine-et-Loire, chaque conseiller a décrit dans un document son expérience de formateur. Puis, par groupes de neuf, ils ont passé une demi-journée à évaluer leurs compétences au moyen de questionnaires et d'une vidéo simulant une expérience de formation. Enfin, au cours d'un entretien individuel d'une heure, ils ont élaboré une grille de positionnement recensant les compétences acquises, celles à renforcer et celles restant à acquérir. A charge au DRH de chaque chambre de définir un plan de formation pour les conseillers en ayant besoin. »

Six mois sont nécessaires, de juin à décembre 2003, pour mener à bien la démarche dans les six chambres. Sur les 387 conseillers, une centaine n'ont besoin d'aucune formation complémentaire. Pour les 287 autres, un plan de formation, étalé sur un à trois ans selon les conseillers, est défini, avec une moyenne de 2,8 jours de formation par personne pour la première année.

Coût de l'opération : 275 000 euros (coût pédagogique hors salaires, déplacements et hébergements), dont 125 000 pour le positionnement et 150 000 pour les formations. « Cette démarche a suscité un véritable élan chez les conseillers, commente Catherine Briet. Certains manifestent le désir de s'engager dans une expérience similaire pour évaluer leurs acquis dans d'autres composantes de leur fonction, comme le conseil ou l'animation. Nous nous demandons aussi si nous ne devrions pas aller plus loin et passer de l'évaluation à une véritable validation, par un titre reconnu de formateur. La question est encore en débat. »

Faut-il payer les professionnels qui participent à un jury de VAE ?

La participation de professionnels aux jurys est un des freins majeurs à la VAE. Sauf à rendre obligatoire le fait de siéger, peut-on imaginer un développement de la VAE sans une réflexion sur le financement du coût de la présence des professionnels ?

L'article L.992-8 du Code du travail et un décret de 1990 prévoient qu'un salarié participant à un jury voit son salaire maintenu durant cette opération et que son employeur peut se faire dédommager par l'institution constitutive du jury. Or, un arrêté de 1981, non revu depuis, fixe le montant maximal de ce dédommagement à un peu plus de 6 euros la demi-journée !

Certains ont beau argumenter que le fait de participer à un jury de VAE devrait être un devoir civique et désintéressé, les difficultés de réunion de ces jurys sont telles que les partenaires sociaux et la DGEFP envisagent autre chose. En réalité, les partenaires sociaux ont saisi la DGEFP de ce problème depuis déjà près de quatre ans. Deux problèmes majeurs lui sont posés : comment assurer le maintien de la rémunération d'un employeur non salarié venant siéger ? Et, faut-il, au-delà de ce maintien de salaire, envisager une rémunération propre ? Certains partenaires sociaux demandent, en effet, à ce que l'acte de siéger soit rémunéré en tant que tel.

Un projet de toilettage de l'article 992-8, du décret de 1990 et de l'arrêté de 1981 est dans les cartons. Le premier problème pourrait être réglé sans trop d'embarras. En revanche, la question de la rémunération propre supplémentaire crée bien des interrogations, autant politiques que financières. La France est-elle prête à accepter que siéger soit un "métier" et à le rémunérer en conséquence ?

Greta de Paris : modularisation des formations

Les 10 Greta de Paris poursuivent leur travail de modularisation des formations, entamé en 2001, pour répondre « aux demandes accrues de parcours de formation "à la carte" liées au développement de la VAE, et, demain, aux attentes du Droit individuel à la formation ». Seize nouveaux parcours modulaires seront proposés au public en octobre prochain.

En octobre 2003, 20 formations, entièrement modularisées, ont ainsi été ouvertes au public adulte des Greta. Cent cinquante personnes sont entrées dans ces parcours sur mesure.

Les 16 nouvelles modularisations concernent 8 formations qualifiantes (maquettiste de presse, assistant de communication, production graphiste, restauration de mobilier, direction de structure culturelle, anglais professionnel, réceptionniste d'hôtel, concepteur-projeteur en construction mécanique) et 8 formations diplômantes (CAP petite enfance, DEAVS, CAP gardien d'immeubles, CAP pâtissier, BTS fluide, énergie, environnement, BTS tertiaire modules organisation et administration commerciale, BTS bâtiment et BTS technico-commercial option matériaux du bâtiment).

« L'architecture de ces parcours modulaires tient compte à la fois des exigences des diplômes - respect du référentiel - et de celles des entreprises - modularisation en fonction des compétences requises pour l'exercice du métier », assure Julia Gerosa, chef de projet modularisation du réseau des Greta de Paris.

Contact : Julia Gerosa (chef de projet modularisation) : - 01 44 62 39 01. julia.gerosa@ifrance.com>

GRETA DE PARIS

Chiffre d'affaires : 20,4 millions d'euros, dont 75 % de fonds privés, en 2002.

> Alternance : 31,67 %.

> CIF : 14,87 %.

> Plan de formation : 11,72 %.

> Autres : 5,08 %.

> Nombre de stagiaires : 11 200.

> Nombre d'heures stagiaires : 2 644 000.