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L'EDDF pour financer la VAE

SANS | publié le : 27.04.2004 |

Les entreprises de moins de 50 salariés du secteur des carrières et des matériaux de construction peuvent faire financer la VAE de leurs collaborateurs au titre d'un EDDF (Engagement de développement de la formation), conclu avec le ministère des Affaires sociales.

D'ici à 2005, 150 salariés seront encouragés à décrocher un des 12 CQP de la branche carrières et matériaux de construction, dans le cadre d'une convention EDDF (Engagement de développement de la formation). Signée, fin 2002, avec le ministère des Affaires sociales, elle a pour objet de promouvoir la validation des acquis de l'expérience dans les entreprises de moins de 50 salariés. Elle prévoit de financer le positionnement du salarié à hauteur de la moitié de la dépense engagée et de 30 % du coût d'un éventuel parcours de formation qualifiant et individualisé. Le reste est pris en charge par l'Opca de la branche, Forcemat, et par l'entreprise dans le cadre du capital temps de formation. Dans la convention EDDF, les sommes consacrées strictement à la VAE, et sur lesquelles s'applique l'aide de l'Etat, s'élèvent à 225 000 euros pour les actions de VAE et à 764 000 euros pour les parcours individualisés de formation.

Démarche singulière

Au regard de la VAE telle qu'elle est définie par la loi, la démarche est singulière à deux titres. D'abord, le salarié doit agir en accord avec son employeur. La phase de positionnement, pendant laquelle le salarié liste ses compétences et les met en rapport avec le titre visé, est supervisée par le supérieur hiérarchique direct. Tous deux sont accompagnés d'un "régulateur", issu de l'organisme de formation de la branche. Ce travail, qui dure trois jours, débouche sur la constitution d'un livret de compétences.

Autre singularité : l'entrée en formation, si elle se révèle nécessaire pour obtenir la totalité du CQP, a lieu avant la présentation du dossier au jury de validation. « En moyenne, les candidats doivent suivre la moitié de la formation concernée », note Jean-Marc Hermant, directeur de Forcemat.

79 réussites

A la fin 2003, 79 personnes s'étaient déjà engagées dans la démarche avec succès. Selon l'Opca, la moitié d'entre elles espèrent obtenir, grâce à la VAE, une promotion dans leur entreprise. L'autre moitié y voient plutôt « un moyen de confirmer leur position et leur emploi dans leur société, quitte, ensuite, à envisager une formation d'un niveau supérieur, qui ne passerait donc pas par la VAE », explique Jean-Marc Hermant.

La branche n'en est pas à son premier coup d'essai dans le domaine de la VAE. En 1999, elle s'était déjà lancée dans une expérience similaire, financée, jusqu'en 2001, par un dispositif du ministère de l'Industrie : Fami, pour "Facilité d'accompagnement des mutations industrielles".

Vers un CQP de branche

Il s'agissait, alors, de permettre aux salariés entrés dans le métier avec un CAP d'obtenir un CQP de la branche, dont la création remonte seulement à 1994. L'opération, qui concerne surtout les entreprises de plus de 50 salariés, se poursuit, mais avec un engouement moindre que dans les entreprises de moins de 50 salariés : seules 38 VAE ont été menées à bien.