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Rapport critique sur la VAE

SANS | publié le : 20.04.2004 |

Un rapport du ministère de l'Education nationale sur la validation des acquis de l'expérience pointe les dérives possibles du dispositif.

Le dispositif de validation des acquis de l'expérience (VAE) suscite l'intérêt. L'Education nationale en témoigne, même si le nombre de candidats reste encore limité. Pour autant, le développement de la VAE suppose que certaines conditions soient respectées par tous les acteurs. La diversité des pratiques des organismes impliqués dans le dispositif fait craindre le contraire à André Gauron, président du Haut comité éducation-économie-emploi du ministère de l'Education nationale et coordinateur du rapport VAE : construire une professionnalisation durable, rendu public en mars dernier. Selon lui, c'est le principe de l'égalité qui peut être mis à mal.

Hétérogénéité des prix

Première dérive possible : une trop grande hétérogénéité des prix pratiqués, principalement dans les universités, qui exclurait d'office certaines populations. Sur ce sujet, le rapport rappelle, ainsi, qu'aucune disposition n'existe pour assurer la prise en charge des demandeurs d'emploi. « Si la gratuité du dispositif fait débat, la non-gratuité ne doit pas faire obstacle à l'accès de la VAE », note le rapport. Cette probable inégalité d'accès se pose au sein même de l'entreprise. Il ne faudrait pas, en effet, que la VAE prenne le même chemin que celui de la formation continue, à savoir, un système qui profiterait majoritairement aux mieux formés et aux plus diplômés.

Harmonisation

Autre risque signalé : la négation de la formation initiale et de l'apprentissage, au motif que la VAE se chargerait de certifier des acquis, indépendamment de la prise en compte de tout cursus de formation. Reste, enfin, à harmoniser les pratiques d'accompagnement des candidats en matière d'accueil, d'information, d'instruction administrative des dossiers... Sans oublier les pratiques des jurys eux-mêmes.

Ces avertissements ont un seul but, selon André Gauron, « empêcher que l'engouement actuel ne débouche demain sur des désillusions, dont les salariés les moins diplômés seraient les premières victimes ».