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Nokia revoit sa distribution de stock-options

SANS | publié le : 20.04.2004 |

Nia, le géant finlandais du téléphone portable, revoit sa politique de stock-options, en élargissant le nombre des éligibles, mais aussi en conditionnant l'attribution aux performances de l'entreprise.

A l'instar de nombreux groupes internationaux, qui ont revu, récemment, leur politique de stock-options, parfois jusqu'à la remettre en cause, Nia, le géant finlandais des téléphones portables, a modifié son plan d'options pour les salariés. Si de multiples raisons sont avancées par la société, ce sont certainement les critiques concernant le précédent programme, fondé sur de généreuses stock-options, qui ont le plus pesé sur ce nouveau dispositif. A titre d'exemple, le Pdg du groupe, Jorma Ollila, a gagné, en 2002, avec ce système, 16 millions d'euros, soit 15 millions de plus que le Pdg de Stora Enso, la deuxième société finlandaise en termes de chiffre d'affaires.

Performance shares

Désormais, Nia conditionne l'octroi d'options à un niveau de performance de l'entreprise. Ainsi, les performance shares constituent l'essentiel de ce plan. Si le principe de ces actions n'est pas une nouveauté, il apparaît, néanmoins, que c'est la première fois au monde qu'il s'applique sur une telle échelle dans une entreprise, avec près de 80 % des 51 000 salariés potentiellement intéressés. En pratique, la distribution de performance shares est directement liée aux résultats de la société par rapport à deux critères indépendants et prédéfinis : la croissance annuelle moyenne des ventes nettes de la société et la progression du bénéfice par action pour la période 2004-2007. Si le niveau de performance maximal est atteint pour ces deux critères, un maximum de 17 millions d'actions pourraient être distribuées en 2006 et 2008. Et des actions seront octroyées dans le cadre plus classique de l'attribution de stock-options sans conditions et de restricted shares, qui sont maintenues pour, respectivement, récompenser les meilleurs éléments et recruter, conserver ou motiver les cadres clés et à haut potentiel. Concernant les stock-options, un maximun de 7 millions est prévu cette année (94,6 millions en 2003, dont 30 millions effectivement accordés) pour des bénéficiaires estimés entre 30 % et 60 % du personnel. Quant aux restricted shares, un maximun de 2 millions sera distribué en 2004. Pour 2003, 28 personnes ont bénéficié de l'attribution de 450 000 actions.

Salariés sceptiques

Malgré l'élargissement des bénéficiaires potentiels, ce nouveau plan ne ravit pas tout le monde, en particulier au niveau de la base. Comme l'indique Markku Mattila, représentant des salariés à l'usine d'Oulu (nord de la Finlande), « nous sommes sceptiques et nous croyons que nous n'obtiendrons ni options, ni actions. Nous pensons que le nouveau programme n'est destiné qu'aux top managers et qu'ici, à la base, nous ne recevrons rien ! »