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Le CES tire la sonnette d'alarme

SANS | publié le : 13.04.2004 |

Dans un rapport, adopté le 7 avril dernier, le CES préconise de prendre en compte l'émergence de nouveaux risques pour la santé des salariés.

Les évolutions récentes du travail (flux tendus, mutations industrielles, nouvelles méthodes de management, sous-traitance...) altèrent la santé mentale des salariés. Ces nouveaux risques psychosociaux doivent être traités en amont et considérés comme un problème de santé publique. Telle est la conclusion de l'avis de la section du travail du Conseil économique et social (CES), adopté, le 7 avril dernier, en assemblée plénière (105 pour, 21 contre, 28 abstentions, pour 154 votants).

Rédigé par Elyane Bressol (CGT), le rapport pointe, notamment, le développement du stress, les phénomènes de violence au travail, l'isolement des salariés, l'épuisement professionnel. A ces différents types de souffrance, s'ajoutent des pathologies plus traditionnelles, telles que les troubles musculo-squelettiques (TMS).

Mobiliser les énergies

Souhaitant « repenser la politique de santé au travail et mobiliser toutes les énergies sur le terrain », le CES propose des pistes d'action, passant, en premier lieu, par une meilleure coordination entre les acteurs de la santé publique et ceux de la santé au travail. Le CES préconise, en outre, de renforcer le rôle des CHSCT, de sensibiliser les représentants du personnel, ainsi que de mieux utiliser les dispositions du Code du travail relatives à l'expression directe et collective des salariés pour traiter les problèmes de santé. Autre proposition, plus « polémique », admet Elyane Bressol : accorder au CE un droit à surseoir à la mise en oeuvre, par l'employeur, d'une nouvelle organisation du travail présentant un risque pour les salariés. Le Medef et la CGPME ont voté contre ce rapport.